Crash de l' Avro Lancaster - type B III - s/n JB565 DX°I
Fiche France-Crashes 39-45 modifiée le 04-06-2022
Date Nation Département Unité - Mission
24-02-1944 Angleterre/Common. Bas-Rhin 57 Sq Schweinfurt (All) - "Big week" - Raid de 734 avions
Localisation Crastatter Muehlweg - Entre Romanswiller et Crastatt
Circonstances Intercepté à 21000 pieds par un chasseur de nuit et abattu en flammes - Evacuation en parachute vers 20h30
Commentaires Décollage 18h41 le 24/2 East Kirkby, Lincolshire UK
Sources ** Listes des bombardiers et équipages perdus:
Royal Air Force - Bomber Command Losses of the Second World War
par WR
Listes des bombardiers et équipages perdus:
Royal Air Force - Bomber Command Losses of the Second World War
par WR Chorley
WR Chorley
/ CWGC / BomberCommand / Jean-Michel Kurth / rafcommands.com
Historique 24/03/2009=Création - 01/03/2017=Ajout 3 photos - 09/10/2017=Ajout comm équip - 24/02/2022=Ajout extrait rapp PoW,comm équip - 11/03/2022=Ajout lien - 04/06/2022=Ajout rapports
Grade Prenom Nom Poste Corps Etat Lieu d'Inhumation Commentaires
F/O Norman Harland Pil RAF Prisonnier 135723 - 9e Op - Pow 3605 Stalag Luft III
F/Sgt Charles Gordon Levers Mec RAF Prisonnier 1082873 - Né le 25/06/1916 - Long Eaton, Nottingham UK - 7e Op - Blessé au genou en arrivant au sol - Capturé le 25/02/1944 à Maursmunster (Marmoutier) (67) - Pow 1896 Stalag Luft VI/357/XIB
F/Sgt Thomas James 'Jimmy' Lightfoot Nav RAF VR Décédé Cim Com Reutenbourg (67) TJ * 1485692 - 26 ans - Fils de Maurice Alexander et Emily Lightfoot, de Gerlan, Bethesda, Caernarvonshire UK - 15e Op - S'écrase avec l'avion
F/Sgt Frederick Augustus Greenwell Bomb RAF En fuite 1505082 - Né le 04/05/1923 - Burn Moore, Co Durham UK - 9e Op - Fuite par Pyrénées/Espagne/Gibraltar - Retour UK 24/06/1944 - Rapport WO 208/3320/1993
F/O John Charles Holland Rad RAF Prisonnier 141872 - 8e Op - Pow 3572 Stalag Luft III
Sgt Larry John Lemoal MitS RCAF Prisonnier R/182969 - 1e Op - Pow 2875 Stalag Luft VI
Sgt Francis Charles 'Frank' Butler MitA RAF VR Décédé Cim Com Reutenbourg (67) TJ * 1359064 - 28 ans - Epoux de Janet Pearl Butler, de Stoke Newington, London UK - 11e Op - Parachute non ouvert
* L'astérique placé à la fin d'un lieu d'inhumation indique qu'il est confirmé
** Les sources sont citées chronologiquement en fonction des nouvelles informations reçues ou trouvées
Fiche tech Correspondance grades Abréviations utilisées Filières d'évasion Camps de Pow Bases RAF/USAAF Utilitaires
Compléments (rapports - helpers - récits - liens - photos)
Traduction du rapport de perte AIR 14/1442 K.197– PARTIE I - (
Informant : F/Sgt F A Greenwell - Air Bomber (9th Op)
1°) The Lancaster took off from East Kirby at 1841 hrs. In accordance with briefing, the pilot remained below 4000 ft until over the English channel, when he climbed to about 18000 ft to cross the French coast. "Gee" fixes ceased before that and, as "H2S" was temporarily unserviceable (in need of re-turning), the navigator was unable to keep to track at the coast.
2°) Later "H2S" worked satisfactorily : but when informant, who was watching the "H2S" display tube, recognised Strasbourg he reported they were south of track and gave the navigator a fix to get back on course. There was no moon and no cloud. The pilot reported flak ahead and the navigator indicated which way he should go round it. (They had been 3 aircraft shot down at intervals not long before this).
3°) then, without warning, the nose of the aircraft lurched downwards "as if the tail had been hit". He heard the pilot give the order 'prepare to abandon aircraft", but informant states that he was unable to gather what had been happened or whether the rest of the crew were all right, because the navigator monopolised the intercom., repeatedly calling to the pilot to pull the aircraft out of the dive. Informant severed his intercom. connection and tried to ascertain the cause of the trouble. He saw the starboard-outer engine was one fire and the propeller feathered, and a glow of fire in the fuselage beyond the wireless operator's compartment. The pilot was struggling with the control column and signing the crew to bale out. The engineer, who had been putting out "window" from the nose, was trying to open the escape hatch while informant collected his parachute and put it on.
Original
) - (source : National Archives UK – par Ph Laroyenne)
1°) Le Lancaster décolle d'East Kirby à 18h41. Conformément au briefing, le pilote est resté en dessous de 4000 pieds jusqu'au-dessus de la Manche, puis il est monté à environ 18000 pieds pour traverser les côtes françaises. Les corrections "Gee" ont cessé avant cela et, comme le radar "H2S" était temporairement inutilisable (nécessitant de faire demi-tour), le navigateur n'a pas pu suivre la route sur la côte.
2°) Plus tard le "H2S" a fonctionné de manière satisfaisante ; mais lorsque l'informateur, qui regardait l’écran du radar "H2S", a reconnu Strasbourg, il a signalé qu'ils étaient au sud de la route et a donné au navigateur un repère pour reprendre sa route. Il n'y avait ni lune ni nuage. Le pilote a signalé la flak en avant et le navigateur a indiqué dans quelle direction il devait la contourner. (Il y avait eu 3 avions abattus à intervalles peu de temps avant cela).
3°) puis, sans avertissement, le nez de l'appareil s'est incliné vers le bas "comme si la queue avait été touchée". Il a entendu le pilote donner l'ordre "préparez-vous à abandonner l'avion", mais l'informateur déclare qu'il n'a pas été en mesure de comprendre ce qui s'était passé ou si le reste de l'équipage allait bien, car le navigateur a monopolisé l'interphone, appelant à plusieurs reprises le pilote pour sortir l'avion de la plongée. L'informateur a coupé sa connexion intercom. et a essayé de déterminer la cause du problème. Il a vu que le moteur extérieur tribord était en feu et que l'hélice était en drapeau, et une lueur de feu dans le fuselage au-delà du compartiment de l'opérateur radio. Le pilote luttait avec la colonne de commande et signalait à l'équipage de sauter. Le mécanicien, qui avait mis les sacs de « Bandelettes d'alu servant de leurres pour les radars ennemisWindows» loin du nez de l’appareil, essayait d'ouvrir la trappe d'évacuation tandis que l'informateur récupérait son parachute et le mettait sur lui.
Traduction du rapport de perte AIR 14/1442 K.197– PARTIE II - (4°) After some difficulty the hatch was opened and the engineer jumped first. Informant jumped after him, height then being about 13/14000 ft. He didn't see the engineer's parachute open, nor did he see any one else bale out (although he subsequently heard that 4 of the crew were supposed to have been made prisoners). The fire in the starboard-outer engine did not seen to be very large, and the aircraft continued to lose height fairly gradually, exploding on the ground before informant landed. He saw the incendiaries burning furiously on the ground. Informant landed near Saverne, in Alsace-Lorraine, about 2100 hrs. There were P.F.F. route markers near this place, although it was off track.
Miscellaneous comments:
5°) Informant states that the crew had practised parachute drill on the day of the operation, but that baling out did not go so smoothly. The hatch was hard to open, mainly because packages of "window" were in the way. He therefore considers it inadvisable to put out "window" from the front position.
6°) The navigator appeared not to know where his parachute was stowed, informant had his chute in the front of the aircraft, the engineer placed his above the navigator's table, and his accordance with a standing arrangement between them (i.e air bomber and flight engineer) : if informant was in the nose he should use his own, otherwise the engineer's.
O.R.S. Comment :
7°) The narrative suggests that it was a fighter, and no flack, which caused the loss of this aircraft.8°) This view is supported from another source which suggests that pilot and operator radio, although the loss of the aircraft to "cause unknown", considered that they had been attacked by a fighter over Nancy, at 2100 ft., and that their warning device had failed. (Note ; this aircraft carried "Fishpond").
Original
) - (source : National Archives UK – par Ph Laroyenne)
4°) Après quelques difficultés l'écoutille s'est ouverte et le mécanicien a sauté le premier. L'informateur a sauté après lui, la hauteur étant alors d'environ 13/14 000 pieds. Il n'a pas vu le parachute de l'ingénieur s'ouvrir, ni personne d'autre sauter en parachute (bien qu'il ait entendu par la suite que 4 membres de l'équipage étaient censés avoir été faits prisonniers). L'incendie dans le moteur extérieur tribord n'a pas été très important et l'avion a continué à perdre de la hauteur assez progressivement, explosant au sol avant que l'informateur n'atterrisse. Il a vu les bombes incendiaires brûler furieusement sur le sol. L'informateur a atterri près de Saverne, en Alsace-Lorraine, vers 21h00. Il y avait des PathFinder Force (marqueurs de cibles)P.F.F. près de cet endroit, même si c'était hors piste.
Commentaires divers
5°) L'informateur précise que l'équipage s'était entraîné au saut en parachute le jour de l'opération, mais que le saut en parachute ne s'est pas déroulé sans heurts. La trappe était difficile à ouvrir, principalement parce que des sacs de "window" gênaient. Il juge donc déconseillé de sortir les sacs de "window" de la position avant.
6°) Le navigateur semblait ne pas savoir où était rangé son parachute, l'informateur avait son parachute à l'avant de l'avion, l'ingénieur plaçait le sien au-dessus de la table du navigateur, et avait son accord avec un arrangement permanent entre eux (c'est-à-dire bombardier et ingénieur) : si l'informateur était dans le nez, il devrait utiliser le sien, sinon celui de l'ingénieur.
O.R.S. Commentaire
7°) Le récit suggère que c'est un chasseur, et non un tir de flak, qui a causé la perte de cet appareil.
Abattu par la flak
8°) Cette opinion est étayée par une autre source qui suggère que le pilote et l'opérateur radio, bien que la perte de l'avion soit pour "cause inconnue", ont estimé qu'ils avaient été attaqués par un chasseur au-dessus de Nancy, à 21000 pieds et que leur dispositif d'avertissement était tombé en panne. (Remarque : cet avion transportait un détecteur de radar de chasseur "Fishpond").

F/Sgt Levers - Camps d’emprisonnements (source: National Archives UK) :
Stalag Luft VI de Mars 44 à Juillet 44
Stalag 357 Thorn (Pologne) de Juillet 44 à Août 44
Stalag Fallingbostel d’Août 44 à Avril 45

Traduction Rapport du F/Sgt Greenwell - ( I took off from East Kirby at 1745 hrs on 24 Feb 44 in a Lancaster aircraft on a bombing to Schweinfurt (N 7963). When near Strasbourg at approximately 20000 feet Flak was reported ahead. A few minutes later the pilot gave the order to prepare to abandon the aircraft. The aircraft was in a steep dive, and the starboard wing and part of the rear fuselage were in flames. The pilot indicated by signs that I should bale out, and I followed the engineer through the escape hatch. Our height was approximately 13000 feet. I landed in snow on a pathway between trees about five kilometres S.W. of Hägen (Alsace) (Q 7112), approximately five km S.S.W. of Zabern, at about 2030 hrs on 24 Feb. I wrapped my parachute around me and remained where I had landed until dawn on 25 Feb. I then hid my parachute, harness and Mae West, cut off my badges of rank, and began searching for my escape outfit which I had lost after baling out. I did not succeed in finding it. I used my escape to locate my approximate position and started walking West over the mountains. After walking for about an hour I came close to a farmhouse. I decided to hide until nightfall in a clump of trees nearby. At dusk, I started walking West. After seven hours I was suffering from hunger, thirst, and cold and I decided to seek assistance. I was close to a farmhouse so I waited nearby until dawn. At day light on 26 Feb the farmer came out of the house ans I approached him. I addressed him in French, asking for food, shelter and clothing. He gave me food and drink, but refused to shelter me or to give me civilian clothes. At 0800 hrs he escorted me along a path and showed me a hamlet , where he thought I would be able to get assistance. I decided to approach the hamlet after dark, so I hid in a wood throughout that day. At dusk I made my way to the hamlet of Hultenhausen (Q 6513) and approached the first house. I was given food and shelter for the night. At dawn on 27 Feb they told me to hide in the woods during the day and to return after dark. They gave me food for the day. I returned to the house that evening and they informed me that four airmen had been captured in the district during that day. They allowed me to stay in the house that night and at dawn the following morning (28 feb) they told me that they would take me to the police. I objected to this and said that I would leave the district. They gave me an old raincoat and some bread, and allowed me to go. I hide in a nearby wood during the day and before dusk began walking towards Garburg (Q 6212), where I arrived about 2100 hrs. I called at a house, on the outskirts where I was given food, clothing and shelter until 28 Mar. Original) - (3320/1993 – PARTIE I - source : National Archives UK – Traduit par Ph Laroyenne):
J'ai décollé d'East Kirby à 17 h 45 le 24 février 44 dans un avion Lancaster pour un bombardement à Schweinfurt (N 7963). A proximité de Strasbourg à environ 20000 pieds, la flak a été signalée devant. Quelques minutes plus tard, le pilote donne l'ordre de se préparer à abandonner l'avion. L'avion était en piqué prononcé, et l'aile tribord et une partie du fuselage arrière étaient en flammes. Le pilote m'indiqua par des signes qu'il fallait sauter, et je suivis le mécanicien par la trappe d'évacuation. Notre hauteur était d'environ 13000 pieds.
J'ai atterri dans la neige sur un sentier entre des arbres à environ cinq kilomètres au sud-ouest. de Hägen (Q 7112), à environ cinq km S-S-O. de Zabern, vers 20 h 30 le 24 février. J'ai enroulé mon parachute autour de moi et je suis resté là où j'avais atterri jusqu'à l'aube du 25 février. J'ai ensuite caché mon parachute, mon harnais et Gilet de sauvetage gonflable (du nom de Mary 'Mae' West au buste généreux) Mae West, coupé mes insignes de grade et commencé à chercher mon kit d’évasion que j'avais perdue après avoir sauté. Je n'ai pas réussi à le retrouver. J'ai utilisé ma carte d’évasion pour localiser ma position approximative et j'ai commencé à marcher vers l'ouest à travers les montagnes. Après avoir marché pendant environ une heure, je suis arrivé près d'une ferme. J'ai décidé de me cacher jusqu'à la tombée de la nuit dans un bouquet d'arbres à proximité. Au crépuscule, j'ai commencé à marcher vers l'ouest. Au bout de sept heures, j'avais faim, soif et froid et j'ai décidé de demander de l'aide. J'étais près d'une ferme alors j'ai attendu à proximité jusqu'à l'aube. À la lumière du jour le 26 février, le fermier est sorti de la maison et je l'ai approché. Je m'adressais à lui en français, lui demandant de la nourriture, un abri et des vêtements. Il m'a donné à manger et à boire, mais a refusé de m'abriter ou de me donner des vêtements civils. A 08h00, il m'a escorté le long d'un chemin et m'a montré un hameau, où il pensait que je pourrais obtenir de l'aide. J'ai décidé d'approcher le hameau après la tombée de la nuit, alors je me suis caché dans un bois tout au long de la journée. Au crépuscule, je me dirigeai vers le hameau de Hultenhausen (Q 6513) et m'approchai de la première maison. On m'a donné de la nourriture et un abri pour la nuit.
À l'aube du 27 février, ils m'ont dit de me cacher dans les bois pendant la journée et de revenir après la tombée de la nuit. Ils m'ont donné à manger pour la journée. Je suis retourné à la maison ce soir-là et ils m'ont informé que quatre aviateurs avaient été capturés dans le secteur au cours de cette journée. Ils m'ont permis de rester dans la maison cette nuit-là et à l'aube du lendemain matin (28 février), ils m'ont dit qu'ils m'emmèneraient à la police. Je m'y suis opposé et j'ai dit que je quitterais le secteur. Ils m'ont donné un vieil imperméable et du pain et m'ont permis de partir. Je me suis caché dans un bois voisin pendant la journée et avant que le crépuscule ne commence j’ai marché vers Garburg (Q 6212), où je suis arrivé vers 21h00. J'ai toqué dans une maison, à la périphérie où on m'a donné de la nourriture, des vêtements et un abri jusqu'au 28 mars.
Traduction Rapport du F/Sgt Greenwell - ( On the evening of 28 Mar I left the house with the intention of getting into France. I had been supplied with food for the journey. I walked all night and spent the following day (29 Mar) in a wood east of Walscheid (Q 5707). After dark I approached a farmhouse, but they refused to help me and told me to go to Walscheid. I did so and called at a house where I was given food and shelter for the night. The man of the house gave me directions about the way to a house on the hillside where I would obtain assistance. Next morning (30 Mar) I walked to a wood, where I spent the day. After dark I proceeded to the house on the hillside, where I was given food and shelter for the night. I was told that I would be taken to the French frontier, and I was escorted to near the frontier on the night of 31 Mar, where I stayed in a woodsman's hut until morning. On the morning of 1 Apr I was escorted to within one hour's walk of the frontier. After three hours' walking I decided that It would be better to hide until dark. I did not know whether or not I was in France. I hid in a wood until dusk and the called at a house on the outskirts of Raon-sur-Plaine (V 5190), where I was given food and shelter. The remainder of my journey was arranged for me. (Note : Raon-sur-Plaine is over the French side of the new Franco-German frontier).
APPENDIX C - I stayed one night (1-2 Apr 44) at the house in Raon-sur-Plaine (V 5190) and was given a suit of civilian clothes. I was now on the French side of the frontier. At mid-day on 2 Apr I was escorted to Celles (V 4185) by a girl. We travelled on bicycles. I was taken to a schoolmaster, who checked my identity by asking questions an examining my identity discs. The village chemist then called at the house and escorted me to a house on the outskirts, where I remained until evening. After dark he returned and took me to the home of Mme Vernier, 77 rue de Tournelle, Celles, where I remained until 26 Apr. During this time a member of the organisation called frequently and asked me questions. On 26 Apr I was escorted by the chemist to Raon l'Etape (V 3380), where I again met the schoolmaster. We had travelled on bicycles. The schoolmaster gave me an identity card and a work card. I was then escorted by a man to Lunéville (Q 0900). We travelled by train (third class). On arrival at Luneville I was taken to a large furniture store where I was kept in a room until the evening of 3 Apr, when I was escorted by a Captain of the gendarmerie to a house in the town. I stayed at this house until 8 May, when I was taken in his car to Nancy (U 81). I was taken to a house, where I remained for one night and was given a new identity card. On the evening of 9 May I was taken to another house, where I met Lt. West, U.S.A.A.F.
Original
) - (3320/1993 – PARTIE II - source : National Archives UK – Traduit par Ph Laroyenne):
Le 28 mars au soir, je quittai la maison avec l'intention d'entrer en France. On m'avait fourni de la nourriture pour le voyage. J'ai marché toute la nuit et j'ai passé le lendemain (29 mars) dans un bois à l'est de Walsheid (Q 5707). Après la tombée de la nuit, je me suis approché d'une ferme, mais ils ont refusé de m'aider et m'ont dit d'aller à Walscheid. Je l'ai fait et j'ai toqué à une maison où on m'a donné de la nourriture et un abri pour la nuit. L'homme de la maison m'a indiqué le chemin vers une maison à flanc de colline où j'obtiendrais de l'aide.
Le lendemain matin (30 mars), j'ai marché jusqu'à un bois, où j'ai passé la journée. Après la tombée de la nuit, je me suis rendu à la maison à flanc de colline, où on m'a donné de la nourriture et un abri pour la nuit. On m'a dit que je serais conduit à la frontière française et j'ai été escorté près de la frontière dans la nuit du 31 mars, où je suis resté dans une cabane de bûcheron jusqu'au matin. Le matin du 1er avril, je fus escorté à moins d'une heure de marche de la frontière.
Après trois heures de marche, j'ai décidé qu'il valait mieux se cacher jusqu'à la nuit. Je ne savais pas si j'étais en France ou non. Je me suis caché dans un bois jusqu'au crépuscule et j'ai frappé à la porte d’une maison aux abords de Raon-sur-Plaine (88)(V 5190), où l'on m'a donné à manger et un abri. Le reste de mon voyage a été arrangé pour moi. (Note : Raon-sur-Plaine est du côté français de la nouvelle frontière franco-allemande).
APPENDIX C - J'ai passé une nuit (1-2 avril 44) à la maison de Raon-sur-Plaine (V 5190) et on m'a donné un costume civil. J'étais maintenant du côté français de la frontière. A midi le 2 avril je fus escorté à Celles-sur-Plaine (88) (V 4185) par une fille. Nous avons voyagé à bicyclette. J'ai été emmené chez un maître d'école, qui a vérifié mon identité en posant des questions et en examinant mes plaques d'identité. Le pharmacien du village est alors venu à la maison et m'a escorté jusqu'à une maison à la périphérie, où je suis resté jusqu'au soir. Après la tombée de la nuit, il est revenu et m'a emmené chez Mme Vernier, 77 rue de Tournelle, Celles, où je suis resté jusqu'au 26 avril. Pendant ce temps, un membre de l'organisation m'appelait fréquemment et me posait des questions.
Le 26 avril, je fus escorté par le pharmacien à Raon l'Etape (V 3380), où je retrouvai l'instituteur. Nous avions voyagé à bicyclette. Le maître d'école m'a donné une carte d'identité et une carte de travail. Je fus alors escorté par un homme jusqu'à Lunéville (54) (Q 0900). Nous avons voyagé en train (troisième classe). Arrivé à Lunéville, je fus conduit dans un grand magasin de meubles où je fus enfermé dans une chambre jusqu'au soir du 3 avril, date à laquelle je fus escorté par un capitaine de gendarmerie jusqu'à une maison de la ville. Je suis resté dans cette maison jusqu'au 8 mai, date à laquelle j'ai été emmené dans sa voiture à Nancy (54) (U 81). J'ai été emmené dans une maison où je suis resté une nuit et on m'a donné une nouvelle carte d'identité. Dans la soirée du 9 mai, j'ai été emmené dans une autre maison, où j'ai rencontré le Lt West, USAAF [42-67738].
Traduction Rapport du F/Sgt Greenwell - ( At 0300 hrs on 10 May Lt. West, escorted by a girl, and I, escorted by a Belgian, went to the railway station and travelled in different compartments to Paris (third class). On arrival in Paris (10 May) the four of us walked around for a few hours. Lt. West was then taken to a house, and I was taken to a park, where I stayed with the Belgian until evening, when Lt. West and the girl, and a Frenchman posing as a Canadian joined the Belgian and myself. We then travelled by train (third class) to Toulouse, where we arrived on 11 May. We visited a Mme Françoise, who said that she was the chief of the organisation. We spent that night at her home and went to another house on the outskirts of Toulouse on 12 May, where we stayed until 14 May. We then travelled by train (third class) to Montrejeau (Z 5589), accompanied by Lt. Col. Montgomery, USAAF ; F/O Ramsay, USAAF ; Lt. Bisher, USAAF ; Lt. Walt (surname unknown) USAAF ; a Jewish family of four ; a French school teacher, a member of a resistance movement, and a guide. We began walking (route unknown) towards the frontier, and spent part of that night in a hut in the mountains. At 0600 hrs on 15 May we started walking and after three hours we rested until evening, when we again walked south. During that evening we met two new guides and continued south during that night and the following day (16 May) until noon. Our guides then collected money from us and told us that the frontier was over the next range of mountains. They then left us. After a rest we started off across the range of mountains, where we spent the night and the following day (17 May). One of the Frenchman of our party contacted a cow-herd, who said that we were still in France. We bribed him to take us to the frontier, which we crossed N.E. of Caneja (Z 6961) on 17 May, and we walked to Les (Z 6859), where we were apprehended by the police. We were searched, questioned, and detained until 20 May, when we were sent to Vielha, where we were again searched. We met a party of U.S.A.A.F. personnel and two Belgians who were posing as Britishers. The Americans contacted their Consul and informed him of my presence in the party. We remained in Vielha two or three days and were sent to Sort, where we stayed one day. On 25 May we were sent to Lerida where we were interrogated by the civil and military authorities. The British and American Consuls contacted us and we were taken care of by the Spanish Air Force. On 7 Jun we were sent to Alhama. The americans left Alhama on 10 Jun and I was taken by Ambassy car to Madrid on 14 Jun. I stayed there until 18 Jun, when I was escorted to Gibraltar, where I arrived on 19 Jun.Original) - (3320/1993 – PARTIE III - source : National Archives UK – Traduit par Ph Laroyenne):
À 03h00 le 10 mai, le lieutenant West, escorté par une fille, et moi, escorté par un Belge, sommes allés à la gare et avons voyagé dans différents compartiments pour Paris (en troisième classe). A notre arrivée à Paris (10 mai), nous nous sommes promenés tous les quatre pendant quelques heures. Le lieutenant West a ensuite été emmené dans une maison, et j'ai été emmené dans un parc, où je suis resté avec le Belge jusqu'au soir, lorsque le lieutenant West et la fille, et un Français se faisant passer pour un Canadien ont rejoint le Belge et moi-même. Nous avons ensuite voyagé en train (troisième classe) jusqu'à Toulouse (32), où nous sommes arrivés le 11 mai. Nous avons rendu visite à une Mme Françoise, qui a dit qu'elle était la chef de l'organisation. Nous avons passé cette nuit chez elle et sommes allés dans une autre maison de la périphérie toulousaine le 12 mai, où nous sommes restés jusqu'au 14 mai. Nous avons ensuite voyagé en train (troisième classe) jusqu'à Montrejeau (31)(Z 5589), accompagnés du Lt.-Col. Montgomery, USAAF [42-68036]; F/O Ramsay, USAAF ; Lt Bisher, USAAF ; Lt Walt (nom de famille inconnu) USAAF ; une famille juive de quatre personnes ; un instituteur français ; un membre d'un mouvement de résistance et un guide. Nous commençâmes à marcher (itinéraire inconnu) vers la frontière, et passâmes une partie de cette nuit dans une hutte dans les montagnes.
A 06h00 le 15 mai nous avons commencé à marcher et après trois heures nous nous sommes reposés jusqu'au soir, quand nous avons de nouveau marché vers le sud. Au cours de cette soirée, nous avons rencontré deux nouveaux guides et avons continué vers le sud pendant cette nuit et le lendemain (16 mai) jusqu'à midi. Nos guides nous ont alors collecté de l'argent et nous ont dit que la frontière se trouvait au-dessus de la prochaine chaîne de montagnes. Ils nous ont ensuite quittés. Après un repos, nous partîmes à travers la chaîne de montagnes, où nous passâmes la nuit et le jour suivant (17 mai). Un des français de notre groupe a contacté un éleveur de vaches, qui a dit que nous étions toujours en France. Nous l'avons soudoyé pour qu'il nous emmène à la frontière, que nous avons franchie N.E. de Caneja (Espagne) (Z 6961) le 17 mai, et nous avons marché jusqu'à Les (Z 6859), où nous avons été appréhendés par la police.
Nous avons été fouillés, interrogés et détenus jusqu'au 20 mai, date à laquelle nous avons été envoyés à Vielha, où nous avons de nouveau été fouillés. Nous avons rencontré un groupe du personnel de l'U.S.A.A.F. et deux Belges qui se faisaient passer pour des Britanniques. Les Américains ont contacté leur Consul et l'ont informé de ma présence dans le groupe. Nous restâmes à Vielha deux ou trois jours et fûmes envoyés à Sort, où nous restâmes un jour. Le 25 mai, nous avons été envoyés à Lérida où nous avons été interrogés par les autorités civiles et militaires. Les consuls britannique et américain nous ont contactés et nous avons été pris en charge par l'Armée de l'air espagnole.
Le 7 juin, nous avons été envoyés à Alhama. Les américains ont quitté Alhama le 10 juin et j'ai été emmené par la voiture de l'ambassade à Madrid le 14 juin. J'y suis resté jusqu'au 18 juin, date à laquelle j'ai été escorté à Gibraltar, où je suis arrivé le 19 juin.
(A NOTER : les indication de lieu (X 0000), après les noms de localité, sont les références à utiliser avec le Traducteur de Coordonnées accessible depuis les Utilitaires du Menu Documentation - Ajouter devant la ou les lettres trouvées dans les grilles, pour obtenir xX0000)


Photos de la stèle sur le site Aérosteles
Dossier sur le crash du JB565 sur www.wasselonne.fr (Lien transmis par Claude Dannau)

Tombe jointe Sgts Lightfoot et Butler
Tombe jointe (Photo J-L Frommer)
Tombe F/Sgt Lightfoot
F/Sgt Lightfoot (Photo J-L Frommer)
Tombe Sgt Butler
Sgt Butler (Photo J-L Frommer)


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