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Moteurs Pratt & Whitney SC3G n°s 2366 et 2370.
Circonstances de l'accident - Le 3 Septembre 1943 à 8 heures 55 l'avion décolle du terrain de Sidi-Bel-Abbès. Après aveir cherché pendant 1/4 d'heure les chars dans la région de Timoni-Boutin à une altitude de 500 mètres, l'Observateur découvre une colonne de 4 chars le long de la route de Baudens à Saïda se dirigeant vers Alexandre Dumas et à 1 kilomètre du village, Cette colonne est attaquée une première fois dans le sens Baudens-Alexandre Dumas. Au cours du dégagement vers la droite, le pilote sent de légères vibrations provenant du moteur gauche. Les vibrations ne lui paraissent pas dangereuses et il continue à effectuer trois autres attaques sur la demande de son Chef de bord. Les deux attaques suivantes sont effectuées dans le sens indiqué sur le croquis sur la colonne en marche, d'une altitude d'environ 10 mètres en partent chaque fois d'une altitude de 400 mètres. Les moteurs fonctionnant normalement, la quatrième attaque est prescrite par le Chef de bord, à l'aide de gestes, sur quatre chars stationnés entre le village d'Alexandre Dumas et le pas de tir. Les gestes sont bien compris du pilote.
L'attaque est prononcée en direction Sud-Nord. La plaine étant dégagée, le pilote se met en rase mottes de loin de manière à être le moins visible possible. Ayant mal apprécié son altitude, il est trop bas. Le Chef de bord essaie de le prévenir par téléphone mais l'audition n'est pas suffisamment nette et le pilote n'a pas eu le temps de comprendre. Avant d'arriver sur le char "A" visé, le pilote Incline légèrement son avion vers la droite pour, prétend-t-il, "parer à une amplification possible des vibrations du moteur gauche". La vitesse Badin est alors de 340. Une pale de l'hélice droite de l'avion arrache une des portes de tourelles du char "B" et ouvre en deux le casque du Maréchal des logis Chef Nicolas, Chef de Char, qui n'est cependant pas blessé. Un morceau d'hélice tombe dans l'intérieur du char et blesse légerement au bras gauche le Maréchal des logis Chef Texidor, tireur du Char. L'antenne du char a été complètement tordue.
Le pilote sent le choc qu'il identifie, essaie de faire une ressource mais est aussitôt obligé de réduire à cause des fortes vibrations du moteur droit. Ne pouvant, en raison de l'altitude, espérer équilibrer son avion sur un moteur il décide à le poser droit devant lui. Il coupe les magnétos, franchit l'oued, cabre légèrement l'avion pour éviter une légère colline que cependant il effleure à 240 au badin, évite un tas de pierres et se pose sur le ventre à 190-200 au badin sur la partie descendante du mouvement de terrain.
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