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Extrait du rapport d’enquête (source: Archives du SHD - Carton 6D33-25) "Circonstances : "Au retour du voyage Alger Bône, le pilote se présente pour atterrir en effectuant un large virage à 180° pour se mettre dans l’axe de la piste – simultanément un Vikers Wellington d’un squadron Anglais stationné sur la base se présente pour atterrir, venant d’assez loin en ligne droite à une altitude inférieure à celle su Spitfire, invisible ainsi du pilote de ce dernier appareil, puisque masqué par le plan ou même le capot moteur. La convergence des deux trajectoires n’est vue du Lieutenant Prevost qu’au dernier instant. Il dégage alors brutalement en virage à gauche en montant heurtant à ce moment le Wellington du bout de son plan droit causant à cet avion un trou d’environ 20 cm de diamètre dans le revêtement du fuselage à l’emplanture et au-dessus du plan fixe gauche, et effleurant légèrement l’extrados de ce dernier. Ce choc n’a pas dû néanmoins intervenir pour beaucoup dans la suite de l’accident, suite purement aérodynamique. En effet, le Spitfire, train et volets sortis, se trouve sous un grand angle à faible vitesse, soufflé vraisemblablement par le moteur gauche du Wellington, souffle qui ajoute ses effets au brusque virage à gauche et à un coup de moteur brutal donné par le Lieutenant Prevost. Le Spitfire se trouve donc déséquilibré sous un grand angle, à environ 50m du sol. Le Lieutenant Prevost maintient son contrôle latéral aux ailerons en rétablissant à droite, mais le Spitfire fait une abattée que la faible altitude rend irrattrapable. Il touche violemment le sol sous un angle de 30° environ, puis passe sur le dos. Le Wellington se pose normalement, le pilote ayant senti seulement une réaction aux commandes (tendance à piquer à gauche)."
Moteur Rolls-Royce Merlin 46 N° 314.223/78197.
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