Halifax - type MK.III - s/n LW594 QO°G |
Fiche France-Crashes 39-45 modifiée le 22-11-2024 | |||||
Date | Nation | Département | Unité | - | Mission |
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09-05-1944 | Angleterre/Common. | HORS CADRE | 432 Sq All Weather RCAF | Gare de Haine-Saint-Pierre (Belgique) |
Localisation | Grand-Reng près d'Erquelinnes, Hainaut |
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Circonstances |
Abattu par un chasseur de nuit Junkers Ju88 - Photo du site passion-histoire.forumactif.comJu88 piloté par Heinz-Wolfgang Schnaufer du IV/NJG4 - 03h32 |
Commentaires | Décollage 01h30 le 09/05 de East Moor, Norfolk UK |
Sources ** | G Van Der Wende / ARMREL / www.evasioncomete.be / www.conscript-heroes.com / rafcommands.com / National Archives UK-Operations record bookORB-27-1860-26 / fr.findagrave.com / www.bddm.org / collections.arolsen-archives.org |
Historique | 15/09/2016=Création - 02/05/2017=Ajout lien - 26/03/2023=Ajout Rapp,photos,comm équip - 22/11/2024=Ajout rapport,comm MitA |
Grade | Prenom | Nom | Poste | Corps | Etat | Lieu d'Inhumation | Commentaires |
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P/O | Stanley Allen | Hawkins | Pil | RCAF | Décédé | Cim Com Gosselies (Belgique) TJ 2.32-33 * | J/19193 - 22 ans - Né le 28/06/1921 - Fils de John et Agnes E Hawkins, Toronto, Ontario, Canada |
Sgt | Harry | Ibbotson | Mec | RAF VR | Décédé | Cim Com Gosselies (Belgique) TJ 2.32-33 * | 176482 - Fils de Harry et Lilian Ibbotson; époux de Mary Ibbotson, Leeds, Yorkshire UK |
F/O | Alvin Isadore | Raetzen | Nav | RCAF | Prisonnier | J/25024 - Pow 4723 Stalag Luft III | |
Sgt | Michael Brian | O'Leary | Bomb | RCAF | Prisonnier | R/169399 - Pow 4918 Stalag Luft III | |
F/O | William Henry | Parkinson | Rad/M | RCAF | Décédé | Cim Com Gosselies (Belgique) TJ 2.32-33 * | J/24930-R/161350 - 29 ans - Né le 08/03/1915 - Fils de William Henry et Elizabeth (Hodkinson) Parkinson - Eramosa, Ontario, Canada |
Sgt | Robert Haxton "Rod" | Banks | MitA | RCAF | En fuite | R/223509-J/88767 - Né le 21/02/1924 - Flesherton, Ontario, Canada - Rejoint le maquis de Fréteval (41) - Rapport WO 208/3321/2136 | |
Sgt | Gordon | Hand | MitS | RAF | En fuite | 1591980 - Doncaster, Yorkshire UK - Rejoint le maquis de Fréteval (41) - Rapport WO 208/3348/312 |
Fiche tech | Correspondance grades | Abréviations utilisées | Filières d'évasion | Camps de Pow | Bases RAF/USAAF | Utilitaires |
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Rapport de perte K.196 du LW594 - (1. The aircraft took off from East Moor to attack Railway facilities at Haine-St. Pierre. The moon just past full and visibility was fairly good. 2. The outward journey was uneventful and the target was attacked on time from 6,700 ft. About two or three minutes later, when the Halifax was flying straight and level, the Mid Upper Gunner heard a bang as if something had hit the port inner engine. At the same time the fuselage was holed in 5 or 6 places near the floor just aft the Rear Spar. The Rear Gunner states that a Ju.88 attacked the Halifax from below and astern but the Mid Upper gunner who talked to the Rear Gunner after landing considers that the direction of attack and type of enemy aircraft are pure suppositions on the part of the Rear Gunner, as he is confident from his conversations just after landing that neither the Rear gunner or any members of the crew saw the enemy aircraft or had any warning of its approach. Visual Monica was carried but no warning was given, possibly because the Wireless Operator was listening to the Group Broadcast which was on at about this time. 3. The Rear Gunner saw sparks and flames going past his turret and the Flight engineer reported that the port inner engine was on fire. The propeller was feathered and the pilot pressed the fire extinguisher button but it did not put out the fire. The Flight engineer advised the Pilot to try to put out the fire by diving and this was tried, but as it did not reduce the fire at all the Pilot gave the order to prepare to abandon the aircraft. Original) - (Sgt Alexander) - source : National Archives UK - (Sgts Hand et Banks) - PARTIE I - Traduction Ph Laroyenne 1. L'avion a décollé d'East Moor pour attaquer les installations ferroviaires à Haine-St. Pierre. La lune venait juste d’être pleine et la visibilité était assez bonne. 2. Le voyage aller s'est déroulé sans incident et la cible a été attaquée à temps à 6 700 pieds. Environ deux ou trois minutes plus tard, alors que le Halifax volait droit et en palier, le mitrailleur supérieur a entendu un bang comme si quelque chose avait heurté le moteur intérieur bâbord. Au même moment, le fuselage a été troué à 5 ou 6 endroits près du sol juste derrière le longeron arrière. Le mitrailleur arrière déclare qu'un Junkers Ju88 - Photo du site passion-histoire.forumactif.comJu88 a attaqué le Halifax par en dessous et par l'arrière mais le mitrailleur supérieur qui a parlé au mitrailleur arrière après l'atterrissage considère que la direction de l'attaque et le type d'avion ennemi sont de pures suppositions de la part du mitrailleur arrière car il est convaincu, d'après ses conversations juste après l'atterrissage, que ni le mitrailleur arrière ni aucun membre de l'équipage n'ont vu l'avion ennemi ni n'ont été avertis de son approche. Le système Visual ARI5664 Monica - Radar actif d'alerte de queue pour les bombardiers de la RAF - Version US AN/APS13MONICA était à bord mais aucun avertissement n'a été donné, peut-être parce que l'opérateur radio écoutait la radiodiffusion du groupe de bombardement à peu près à ce moment-là. 3. Le mitrailleur arrière a vu des étincelles et des flammes passer devant sa tourelle et le mécanicien de bord a signalé que le moteur intérieur bâbord était en feu. L'hélice a été mise en drapeau et le pilote a appuyé sur le bouton de l'extincteur mais cela n'a pas éteint le feu. Le mécanicien de bord a conseillé au pilote d'essayer d'éteindre le feu en plongeant et cela a été tenté mais comme cela n'a pas du tout réduit le feu, le pilote a donné l'ordre de se préparer à abandonner l'avion. Rapport de perte K.196 du LW594 - (4. The Rear Gunner at once centralised his turret, got his parachute and rotated his turret on to the beam and removed his helmet. The power supply of his turret remained serviceable throughout. After opening the doors of his turret he caught hold of the top of the door frame and pulled his foot out of his boot and managed to get clear of the turret. He pulled the rip cord almost at once and landed safely in a field. 5. On receiving the order to prepare to abandon the aircraft, the Mid Upper gunner got out of his turret and put on his parachute. The Pilot pulled out of the dive at about 6,000 ft and gave the order to abandon the aircraft. The Mid Upper Gunner at once removed his helmet and went to the rear door and slid out feet first. After counting three he pulled the rip cord and his parachute opened satisfactorily. He landed comfortably in the same field as the Rear Gunner. There is a difference of opinion between the two Gunners as to the location of the field, the Rear Gunner considers it to be about 19 miles east of Jeumont (approx. 5020N 0407E), whereas the Mid Upper gunner considers it to be about 5 miles north of Jeumont. 6. While descending, the Mid Upper Gunner saw the aircraft going down in flames. It crashed and burst on the ground and the ammunition could be heard exploding for some time. Original) - (Sgt Alexander) - source : National Archives UK - (Sgts Hand et Banks) - PARTIE II - Traduction Ph Laroyenne 4. Le mitrailleur arrière a immédiatement centré sa tourelle, a saisi son parachute et a fait pivoter sa tourelle vers la poutre et a retiré son casque. L'alimentation électrique de sa tourelle est restée utilisable tout au long des opérations. Après avoir ouvert les portes de sa tourelle, il a attrapé le haut du cadre de la porte et a retiré son pied de sa botte et a réussi à se dégager de la tourelle. Il a tiré le cordon d’ouverture de son parachute presque immédiatement et a atterri en toute sécurité dans un champ. 5. A la réception de l'ordre de se préparer à abandonner l'avion, le mitrailleur supérieur est descendu de sa tourelle et a enfilé son parachute. Le pilote a cessé le piqué à environ 6 000 pieds et a donné l'ordre d'abandonner l'avion. Le mitrailleur supérieur a immédiatement retiré son casque et est allé à la porte arrière et a glissé les pieds en premier. Après avoir compté trois, il a tiré le cordon d’ouverture et son parachute s'est ouvert de manière satisfaisante. Il a atterri normalement dans le même champ que le mitrailleur arrière. Il y a une différence d’avis entre les deux artilleurs quant à l'emplacement du terrain, le mitrailleur arrière le considère à environ 19 miles à l'est de Jeumont (env. 5020N 0407E), tandis que le mitrailleur supérieur le considère à environ 5 miles au nord de Jeumont. 6. Pendant la descente, le mitrailleur supérieur a vu l'avion s'abattre en flammes. Il s'est écrasé et a éclaté au sol et on a pu entendre les munitions exploser pendant un certain temps. Rapport Sgt Banks: - ( I left Eastmoor in a Halifax Mark III about 2230 hrs on 8 May 44 to bomb a target in Belgium. After we had dropped our bombs we were attacked from underneath by a Ju 88 just as we were leaving the target. Two of our port engines were hit and caught fire. We used extinguishers with no result. The engineer told the pilot to dive to put the fire out, but during the dive the pilot gave the order to abandon aircraft. I opened my turret doors, put on my parachute and baled out. I landed near a farmhouse in a field about 30 km East of Jeumont (O 4295). I put my parachute, mae west and harness in a ditch and ran up to the farmhouse where I could see a farmer waving. I started talking English to him and while I was there I heard Sgt. Hand, my mid-upper gunner, calling my name. I answered him and he joined me. We could not make the farmer understand us and as he seemed rather frightened we left. We walked all that night without knowing it, we crossed the Franco-Belgian frontier due West of Jeumont; it did not appear to be guarded at all. We found a small swamp near Jeumont and hid there until nightfall. The next day (10 May) we went to a farmhouse that we had noticed on the outskirts of Jeumont. We knocked on the door, which was opened by a woman. We told her who we were and she asked us to come in. She gave us food and Belgian beer and sold us some civilian clothing and shoes. About four hours later her daughter came and took us to go to a hotel in Maubeuge (O 39) where she said we would find assistance. When we arrived at Maubeuge we found that it was full of Germans, so we did not enter the village until dark. We then knocked at the door of a house we had noticed on the outskirts. The people there gave us shelter for the night. We left there at 0600 hrs the next morning (12 May) and walked South as far as La Capelle (O 26). Here we met a Frenchman whom we asked if he knew of anywhere for us to spend the night. He took us to his farm and sheltered us for one night. The next day we continued walking South, travelling by lanes. We passed through Marly (O 1753)-Marle (O 1535) - Clermont (O 2527) -Fismes (T 08) to Conde-en-Brie (S 95).Original) - ( PARTIE I - WO 208/3321/2136 - Source : Nat Arch UK - Traduction Ph Laroyenne): J'ai quitté Eastmoor à bord d'un Halifax Mark III vers 22 h 30 le 8 mai 44 pour bombarder une cible en Belgique. Après avoir largué nos bombes, nous avons été attaqués par le dessous par un Ju88 au moment où nous quittions la cible. Nos deux moteurs bâbord ont été touchés et ont pris feu. Nous avons utilisé les extincteurs mais sans résultat. Le mécanicien a dit au pilote de plonger pour éteindre l'incendie mais pendant la plongée, le pilote a donné l'ordre d'abandonner l'avion. J'ai ouvert les portes de ma tourelle, j'ai enfilé mon parachute et j'ai sauté. J'ai atterri près d'un corps de ferme dans un champ à environ 30 km à l'Est de Jeumont [59] (vO4295). J'ai mis mon parachute, ma Gilet de sauvetage gonflable (du nom de Mary 'Mae' West au buste généreux) Mae West et mon harnais dans un fossé et j'ai couru jusqu'à la ferme où j'ai pu voir un fermier faire signe. J'ai commencé à lui parler anglais et pendant que j'étais là, j'ai entendu le Sgt Hand, mon mitrailleur supérieur, m'appelant par mon nom. Je lui ai répondu et il m'a rejoint. Nous n'avons pas réussi à nous faire comprendre par le fermier et comme il semblait plutôt effrayé, nous sommes partis. Nous avons marché toute la nuit et, sans le savoir, nous avons traversé la frontière franco-belge plein ouest de Jeumont ; elle ne semblait pas du tout gardée. Nous avons trouvé un petit marais près de Jeumont et nous y sommes cachés jusqu'à la nuit. Le lendemain (10 mai), nous nous sommes rendus dans une ferme que nous avions repérée aux portes de Jeumont. Nous avons frappé à la porte qui a été ouverte par une femme. Nous lui avons dit qui nous étions et elle nous a invité à entrer. Elle nous a donné à manger et de la bière belge et nous a vendu des vêtements civils et des chaussures. Environ quatre heures plus tard, sa fille est arrivée et a dit d’aller dans un hôtel à Maubeuge (vO3292) où elle nous a dit que nous trouverions de l'aide. Quand nous sommes arrivés à Maubeuge, nous avons constaté que le village était plein d'Allemands, nous ne sommes donc entrés dans le village qu'à la tombée de la nuit. Nous avons ensuite frappé à la porte d'une maison que nous avions repérée à la périphérie. Les gens là-bas nous ont hébergés pour la nuit. Nous sommes partis de là à 6 heures le lendemain matin (12 mai) et avons marché vers le sud jusqu'à La Capelle [02] (vO2660). Ici, nous avons rencontré un Français à qui nous avons demandé s'il connaissait un endroit où passer la nuit. Il nous a emmenés dans sa ferme et nous a hébergés pour une nuit. Le lendemain, nous avons continué à marcher vers le sud en empruntant des chemins. Nous sommes passés par Marly (vO1753) - Marle (vO1535) - Clermont (vO2624) - Fismes [51] (vT0686 jusqu'à Condé-en-Brie [02] (vS9553). Rapport Sgt Banks: - ( We were just leaving Conde-en-Brie when we were stopped by two French gendarmes who asked us where we were going. Our lack of French and our inability to pronounce the French names correctly made them suspicious and then asked us for our papers. We told them that we had no papers and that we were English. They said that they would have to take us to the police station. However, we realised that they were friendly as they went up the road 400 yds ahead of us and told us to follow if we wished. We followed them to the gendarmerie, where we were given money, food, drink and treated with every respect. We stayed there for one night and went on the next day through Vauchamps (S 9939) to Esternay (S 9424) where we stayed one night in a haystack. The journey from Jeumont to Esternay had taken us about three weeks. We went on the next day towards Villenauxe (S 9208). On the outskirts we were stopped by a lorry driver who wanted to know where we were going, and if he could give us a lift. I talked to him in broken French for a while, and, as he seemed to be helpful, I told him we were British. He then offered to take us in the lorry back to Vellenauxe where he lived. We accepted as we were tired and our feet were blistered. He took us to his house and gave us some food. The next day was Sunday and as it was raining he told us to stay another day. On the following day Sgt. Hand went down with a fever. The Frenchman then contacted the local resistance group. Two days later we were taken to Provins (S 70) by car. When we were leaving Villenauxe we were stopped by two S.S.men who asked us for our papers. The driver of the car made a great business of showing them his which, luckily, satisfied them as we had none. At Provins the resistance group handed us over to an escape organisation. APPENDIX C - When we arrived at Provins (S 70) the Resistance group handed us over to an escape organisation. We stayed in the town for four days, in a house over a small factory that made barrels. We were then taken to Paris by train, travelling third class. We passed through Noisy-le-Sec (S 14) which had been bombed shortly beforehand. In Paris we stayed with a Mme. Genevieve, 27 Rue de Sebastopol, for about seven days while waiting for identity papers and civilian clothing. We were then handed over to a British Intelligence Officer in Paris. We were expecting to go to Spain but after two days were told that we were going to be taken to a camp for evaders at Chateaudun which was going to open shortly. The next day we left by rail again for Chateaudun accompanied by a guide. When we got to chateaudun we walked to Cloyes (W 15) where we stayed in a farm with Mme. Jacques, St. Jean Froidmantel, for eight days. We were then taken to the camp in the woods. We were liberated by American troops on 13 Aug 44.Original) - ( PARTIE II - WO 208/3321/2136 - Source : Nat Arch UK - Traduction Ph Laroyenne): Nous sortions de Condé-en-Brie lorsque nous avons été arrêtés par deux gendarmes français qui nous ont demandé où nous allions. Notre mauvais français et notre incapacité à prononcer correctement les noms français les ont rendus méfiants et ils nous ont alors demandé nos papiers. Nous leur avons dit que nous n'avions pas de papiers et que nous étions anglais. Ils ont dit qu'ils devraient nous emmener au poste de police. Cependant, nous avons réalisé qu'ils étaient amicaux alors qu'ils remontaient la route 400 mètres devant nous et nous ont dit de les suivre si nous le souhaitions. Nous les avons suivis jusqu'à la gendarmerie où nous avons reçu de l'argent, de la nourriture, des boissons et avons été traités avec tout le respect nécessaire. Nous y sommes restés une nuit et avons continué le lendemain par Vauchamps [51] (vS9939) jusqu'à Esternay (vS9424) où nous avons passé une nuit dans une botte de foin. Le voyage de Jeumont à Esternay nous avait pris environ trois semaines. Nous sommes repartis le lendemain vers Villenauxe [10] (vS9208). À la périphérie, nous avons été arrêtés par un chauffeur de camion qui voulait savoir où nous allions et s'il pouvait nous conduire. Je lui ai parlé dans un français approximatif pendant un moment et, comme il semblait vouloir nous aider, je lui ai dit que nous étions britanniques. Il nous a alors proposé de nous ramener en camion à Villenauxe où il habitait. Nous avons accepté car nous étions fatigués et nos pieds avaient des ampoules. Il nous a emmenés chez lui et nous a donné à manger. Le lendemain était un dimanche et, comme il pleuvait, il nous a dit de rester un autre jour. Le lendemain, le Sgt. Hand est tombé malade avec de la fièvre. Le Français a alors contacté le groupe de résistance local. Deux jours plus tard, nous avons été conduits à Provins (vS7007) en voiture. Alors que nous quittions Villenauxe, nous avons été arrêtés par deux S.S. qui nous ont demandé nos papiers. Le conducteur de la voiture prenait grand soin de leur montrer les siens, ce qui, heureusement, les a satisfait puisque nous n'en avions pas. A Provins, le groupe de résistants nous a livrés à une organisation de fuite. APPENDIX C - A notre arrivée à Provins, le groupe de la Résistance nous a remis à une organisation d'évasion. Nous sommes restés quatre jours en ville, dans une maison située au-dessus d'une petite usine de fabrication de tonneaux. Nous avons ensuite été emmenés à Paris en train, en troisième classe. Nous sommes passés par Noisy-le-Sec [93] qui avait été bombardée peu auparavant. A Paris, nous sommes restés chez une Mme Geneviève, 27 rue de Sébastopol, pendant environ sept jours en attendant des papiers d'identité et des vêtements civils [Mme Geneviève Rocher, née en 1910, sera arrêtée et déportée (convoi I.264) ainsi que son mari Jean, né en 1905, qui décèdera à Dora le 27/10/1944 – Geneviève sera décorée King's Medal for CourageKMC]. Nous avons ensuite été remis à un officier du renseignement britannique à Paris. Nous comptions aller en Espagne mais au bout de deux jours on nous a annoncé que nous allions être emmenés dans un camp pour évadés à Châteaudun qui allait ouvrir sous peu. Le lendemain nous sommes repartis en train pour Châteaudun accompagnés d'un guide. Arrivés à Châteaudun, nous avons marché jusqu'à Cloyes (vW1554) où nous avons séjourné dans une ferme avec Mme Jacques, à Saint-Jean-Froidmentel, pendant huit jours. Nous avons ensuite été emmenés au camp dans les bois [Fréteval]. Nous avons été libérés par les troupes américaines le 13 août 44.
Fiche d'évasion du Sgt Hand sur www.evasioncomete.be Fiche d'évasion du Sgt Banks sur www.evasioncomete.org (lien communiqué par Dominique d'Agostino)
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