Crash Landing du Spitfire - Mk.IX - s/n W3719 LZ°K
Fiche France-Crashes 39-45 modifiée le 07-11-2021
Date Nation Département Unité - Mission
22-08-1943 Angleterre/Common. Eure 66 Sq Ramrod : escorte de
Martin B-26 Marauder - Photo du site www.saosnois.com
B-26 Marauder
sur aérodrome de Beaumont-le-Roger (27)
Localisation Près d'Ecauville
Circonstances Abattu par chasseur
Focke Wulf 190 - Photo du site www.pixstel.com
Fw190
Commentaires Décollage 17h55 de Kenley, Surrey UK - Furniss-Roe fera un autre atterrissage forcé sur le Spitfire EN575 le 25/01/1944 dans la Somme et s’évadera en repassant par les Pyrénées
Sources ** Jean-Luc Maillet (source : spitfires.ukf / www.conscript-heroes.com / cieldegloire.fr) / Nat Archives UK-ORB 27-599-41
Historique 07/05/2012=Création - 07/11/2021=Ajout rapp ORB/WO208 - 06/03/2022=Ajout lien
Grade Prenom Nom Poste Corps Etat Lieu d'Inhumation Commentaires
F/O Henry "Bill" Furniss-Roe Pil RAF En fuite 141860 - Né le 05/09/1922 - Tolworth, Surrey UK - Fuite par Pyrénées/Espagne/Gibraltar - Retour UK le 08/11/1943 - Rapport WO 208/3316/1547
** Les sources sont citées chronologiquement en fonction des nouvelles informations reçues ou trouvées
Fiche tech Correspondance grades Abréviations utilisées Filières d'évasion Camps de Pow Bases RAF/USAAF Utilitaires
Compléments (rapports - helpers - récits - liens - photos)
Traduction du compte-rendu - (At 16h15 our Squadron and 165 were briefed by W/C Smallwood. Set course at 1755 and climbed to 14000 fr over Rye where we made rendezvous with 36 Marauders providing escort cover to a bombing attack on Beaumont-le-Roger. Crossed coast at Dives and continued uneventfully until we turned NE at Broglie for bombing run. We were then at 16000 ft and the 15 or more Fw190s which had been reported above us at 20000 ft attacked from above et astern. These were seen and the break was given. The C.O. (S/Ldr K Lofts) and F/Lt W Douglas had a short burst at long range but did not hit anything. Continued to hold position as escort cover keeping a careful eye on several Fw190s which were flying fairly near.
No bombing result were observed. Recrossed coast West of Dieppe landinf at 1950. From this operation P/O Furniss-Roe and F/Sgt Hill failed to return. Nothing more has been heard of them yet. Taking part in the operation were S/Ldr K Lofts, P/O Furniss-Roe, F/O A Van den Houts, F/Sgt A Hill, F/Lt G Elcombe, Sgt R Emery, F/O D Baker, F/Sgt I Mathieson.
Original
) - (source : National Archives de Kew – ORB 27/599/41):
A 16h15, notre Squadron et le 165 ont été briefés par le W/C Smallwood. Mettre le cap à 17h55 et grimper à 14 000 ft au-dessus de Rye [UK] où nous avons rendez-vous avec 36 maraudeurs fournissant une couverture d'escorte à un bombardement sur Beaumont-le-Roger. Traversé la côte à Dives et continué sans incident jusqu'à ce que nous tournions au nord-est à Broglie pour un bombardement. Nous étions alors à 16000 ft et les 15 ou plus Fw190 qui avaient été signalés au-dessus de nous à 20000 ft attaqués par-dessus et par l'arrière. Ceux-ci ont été vus et l'attaque a été donnée. Le C.O. (S/Ldr K Lofts) et le F/Lt W Douglas ont eu une courte rafale à longue portée mais n'ont rien touché. Avons continué à tenir la position de couverture d'escorte en gardant un œil attentif sur plusieurs Fw190 qui volaient assez près.
Aucun résultat de bombardement n'a été observé. Retraversé la côte à l'ouest du débarquement de Dieppe à 19h50. De cette opération, le P/O Furniss-Roe et le F/Sgt Hill ne sont pas revenus. On n'a encore rien entendu d'eux. Le S/Ldr K Lofts, le P/O Furniss-Roe, le F/OA Van den Houts, le F/Sgt A Hill, le F/Lt G Elcombe, le Sgt R Emery, le F/OD Baker, le F/Sgt I Mathieson ont participé à l'opération.

Traduction du rapport du F/O Furniss-Rae - (I left Kenley in a Spitfire on 22 Aug 43, late in the afternoon, escorting Marauder bombers over France. We encountered much enemy aircraft, and somebody shouted, 'Break, White Section', which was mine. I turned quickly and found about six 190s coming straight for me. he rest of the section apparently did not break. One got behind me, but I got him off and decided to get into a cloud about 5000 ft below. I found this was only about 50 ft thick and came out to find myself 600 yards behind 190s. One of them I hit and he gave out smoke, half rolled and went through a cloud. I followed him and put the rest of my ammunition into him, and he burst into flames and went down. But I had forgotten the other, who gave me a good squirt. My engine stopped, and I crash-landed in a field at Ecauville, about 10 miles N.W. of Evreux at about 1945 hrs.
I got out unhurt and saw some Germans running across the field. I got into a thick orchard, with them about 200 yards behind, and climbed into a tree. They did not find me and went off.
I climbed down at about 2030 hrs and walked South until I saw a peasant alone and I told him who I was. He took me to his house and put me in a room and locked the door. I did not like the look of this, and so I happed out of the window and went across the road and hid. He shortly came back with about half a dozen Germans.
I made off and eventually saw a peasant girl about 18 years old, to whom I told my story. She took me to a cottage, and her father gave me food and clothes and put me in touch with an organisation. Thenceforward my journey was arranged for me up to the time of crossing the Pyrenees about middle of Sep.
Original
) - (source : National Archives de Kew – WO208/3316/1547 – PART I):
J'ai quitté Kenley dans un Spitfire le 22 août 43, en fin d'après-midi, escortant des bombardiers Marauder au-dessus de la France. Nous avons rencontré beaucoup d'avions ennemis, et quelqu'un a crié, « Break, White Section », qui était la mienne. J'ai tourné rapidement et j'ai trouvé environ six 190 qui venaient directement pour moi. Le reste de la section ne s'est apparemment pas cassé. L'un d'eux est passé derrière moi, mais je l'ai fait descendre et j'ai décidé d'entrer dans un nuage à environ 5 000 pieds au-dessous. J'ai trouvé qu'il n'avait qu'une épaisseur d'environ 50 pieds et je me suis retrouvé à 600 mètres derrière les 190. J'ai touché l'un d'eux et il a dégagé de la fumée, a à moitié roulé et est passé à travers un nuage. Je l'ai suivi et lui ai mis le reste de mes munitions, et il a pris feu et est tombé. Mais j'avais oublié l'autre, qui m'a donné une bonne giclée. Mon moteur s'est arrêté et je me suis écrasé dans un champ à Ecauville, à environ 10 miles au N.W. d'Evreux vers 19h45.
Je suis sorti indemne et j'ai vu des Allemands courir à travers le terrain. Je suis entré dans un verger épais, avec eux à environ 200 mètres derrière, et je suis monté dans un arbre. Ils ne m'ont pas trouvé et sont partis.
Je suis descendu vers 20 h 30 et j'ai marché vers le sud jusqu'à ce que je voie un paysan seul et je lui ai dit qui j'étais. Il m'a emmené chez lui et m'a mis dans une pièce et a verrouillé la porte. Je n'aimais pas le look de ça, alors je suis sorti par la fenêtre et j'ai traversé la route et je me suis caché. Il est rapidement revenu avec environ une demi-douzaine d'Allemands.
Je me suis enfui et j'ai finalement vu une paysanne d'environ 18 ans, à qui j'ai raconté mon histoire. Elle m'a emmenée dans un chalet, et son père m'a donné de la nourriture et des vêtements et m'a mis en contact avec une organisation. Désormais, mon voyage m'était organisé jusqu'au moment de la traversée des Pyrénées vers la mi-septembre.
Traduction de l’extrait de rapport du F/O Furniss-Rae - (Two Frenchmen and I, with two guides, left Bayonne on bicycles. In the dark we lost the Frenchmen and after about 25 kms one guide left me and took my bicycle and I walked on with the other guide. After five hours he handed me to another guide, who took me for a few miles and said, 'There is the frontier, Good Luck', and left me alone without money. It was midnight and I lay up in a sheep hut.
After two days walking I came to the small town of Elizondo, in Spain. I had contracted blood poisoning in one of my legs and could hardly walk. I was arrested by a policeman and confined for two days. I was taken to Pamplona where I spent 11 days in gaol. I was then put in a hotel and the British Consul saw me. (The French Red Cross organisation had telephoned to tell him I was there). After four weeks I was taken to Madrid and thence to Gibraltar.
Original
) - (source : National Archives de Kew – WO208/3316/1547 – PART II):
Deux Français et moi, accompagnés de deux guides, sommes partis de Bayonne à bicyclette. Dans l'obscurité, nous avons perdu les Français et après environ 25 km, un guide m'a laissé et a pris mon vélo et j'ai continué avec l'autre guide. Au bout de cinq heures, il m'a remis à un autre guide, qui m'a emmené faire quelques kilomètres et m'a dit : « Voilà la frontière, bonne chance », et m'a laissé seul sans argent. Il était minuit et je me suis allongé dans une bergerie.
Après deux jours de marche, je suis arrivé dans la petite ville d'Elizondo, en Espagne. J'avais contracté un empoisonnement du sang dans une de mes jambes et je pouvais à peine marcher. J'ai été arrêté par un policier et incarcéré pendant deux jours. J'ai été emmené à Pampelune où j'ai passé 11 jours en prison. J'ai ensuite été mis dans un hôtel et le consul britannique m'a vu. (La Croix-Rouge française avait téléphoné pour lui dire que j'étais là). Après quatre semaines, j'ai été emmené à Madrid et de là à Gibraltar.
Traduction de l’extrait de rapport du F/O Furniss-Rae - (On 23 May 43 I was taken from the house of the peasants who had befriended me to Iville, about 20 miles S.W. of Rouen. Here I stayed with M. Chatell, the local schoolmaster, who was a member of an organisation. There were 200 Germans in Iville, and next evening I was moved to the house of M. Jacques, 2 Km away, which was considered safer. M. Jacques was a very active member of the organisation and was printing an underground newspaper. Here I met a Polish pilot in the R.A.F., F/Sgt Sznapka (S/PG 1463). I stayed with M. Jacques for about six days. Sznapka and I were then visited by a priest from Conches, who was very active making identity cards.
The priest took us to the house of M. Garance Pierot in Conches, where we stayed one nigh. A man and woman then took us to Paris by train, the priest having supplied us with identity cards. We paid 200 francs each for our tickets. In Paris we were taken to a garage owned by M. Boliyer, who took us by lorry to the flat of Mme Fabre in the Clichy district. Here I parted from Sznapka, who was taken away after a week. I stayed ten days. I was then taken to stay for one day with M. Robert (?). At that time R.A.F. pilots were being moved in Paris by M. Bernard (?), chauffeur to the Miniter of the Interior, whose car he used.
I was moved to the house of Mme Robert, 21 Boulevard Launes, Porte Dauphine, Paris, where I stayed for six days. M. Henri Leduc took me and a Frencman to Rion-des-Landes, near Bayonne. Here I stayed for six days with people whose name I do not know. From Rion I was taken to a cafe in Bayonne, where I was introduced to two guides. The man at Rion-des-Landes gave then 6000 francs to take me over the Pyrenees.
With the Frenchman whom I had met in Paris and the two guides I left Bayonne for Spain. My journey is described in my report.
Original
) - (source : National Archives de Kew – WO208/3316/1547 – APPENDIX C):
Le 23 mai 43 [il s'agit en fait du 23 Août 43], j'ai été emmené de la maison des paysans qui m'avaient lié d'amitié à Iville, à environ 20 miles au S.W. de Rouen. Je logeai ici chez M. Chatell, le maître d'école local, qui était membre d'une organisation. Il y avait 200 Allemands à Iville, et le lendemain soir j'ai été transféré dans la maison de M. Jacques, à 2 Km, qui était considérée comme plus sûre. M. Jacques était un membre très actif de l'organisation et imprimait un journal clandestin. Ici, j'ai rencontré un pilote polonais dans la R.A.F., le F/Sgt Sznapka (S/PG 1463 - Fiche). Je restai environ six jours chez M. Jacques. Sznapka et moi avons ensuite reçu la visite d'un prêtre de Conches, qui était très actif dans la fabrication de cartes d'identité.
Le prêtre nous a emmenés à la maison de M. Garance Pierot à Conches, où nous sommes restés une nuit. Un homme et une femme nous ont ensuite emmenés à Paris en train, le curé nous ayant fourni des cartes d'identité. Nous avons payé 200 francs chacun pour nos billets. A Paris, nous avons été conduits dans un garage appartenant à M. Boliyer[?], qui nous a conduits en camion à l'appartement de Mme Fabre dans le quartier de Clichy. Ici, je me suis séparé de Sznapka, qui a été emmené au bout d'une semaine. Je suis resté dix jours. J'ai ensuite été emmené pour une journée chez M. Robert (?). A cette époque, la R.A.F. les pilotes étaient déplacés à Paris par M. Bernard (?), chauffeur du Ministre de l'Intérieur, dont il utilisait la voiture.
J'ai été transféré à la maison de Mme Robert, 21 Boulevard Launes, Porte Dauphine, Paris, où Je suis resté six jours. M. Henri Leduc m'emmena avec un Français à Rion-des-Landes, près de Bayonne. Ici, je suis resté six jours avec des gens dont je ne connais pas le nom. De Rion, j'ai été emmené dans un café de Bayonne, où j'ai été présenté à deux guides. L'homme de Rion-des-Landes donna alors 6000 francs pour m'emmener sur les Pyrénées.
Avec le Français que j'avais rencontré à Paris et les deux guides je quittai Bayonne pour l'Espagne. Mon parcours est décrit dans mon rapport.

Photo du F/O Henry Furniss-Roe sur 1.bp.blogspot.com issue du site theescapeline.blogspot.com (Lien transmis par C Dannau)

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