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Extrait du rapport d'enquête (source: SHD-Carton 2B142): "Le pilote, parti de Méaulte (Somme), voulait se rendre à Clermont-Ferrand, terrain d'Aulnat. Vraisemblablement, il a remonté le cours de la Loire après Nevers, croyant remonter le cours de l'Allier. Lorsqu'il s'est cru à proximité de Clermont il est descendu à 600 mètres d'altitude environ, et a cherché le terrain assez longuement, ainsi que l'indiquent les évolutions pourtées sur le croquis. Ne le trouvant pas et voyant approcher la nuit, il s'est décidé à atterrir en campagne; il a repéré un terrain qui, vu d'en haut, devait paraître bon, il a survolé ce terrain une première fois à très faible altitude (quelques mètres) pour se rendre compte de son état. Il a sans doute jugé cet état satisfaisant, puisqu'il est revenu pour atterrir. La prise de terrain a été normale. Après avoir roulé sur 250 mètres, les roues arrivant dans un sol boueux, détrempé, se sont enfoncées progressivement, jusqu'à 25 centimètres environ de profondeur, il est possible que la boue grasse et épaisse, les ait bloquées et les ait fait patiner. Un fait reste certain, en raison de la résistance rencontrée par les roues qui s'enfonçaient de plus en plus, la queue de l'avion s'est soulevée lentement, et le capotage s'est produit. De l'avis des témoins, et en raison des 250 mètres de traces laissées par les roues, le capotage n'a pas été brutal. Néanmoins, la partie supérieure du fuselage, au-dessus du siège du pilote s'est aplatie et le pilote s'est trouvé écrasé entre son siège et le sol."
Sgt/C Michel Gedeau (Photo N Chérion)
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