Crash du Halifax - Mk.II - s/n DT806 TL°Z
Fiche France-Crashes 39-45 modifiée le 25-03-2023
Date Nation Département Unité - Mission
11-04-1943 Angleterre/Common. Ardennes 35 Sq RAF Madras Presidency Frankfurt (All)
Localisation Fleigneux - 6 km NNE de Sedan
Circonstances Abattu au retour près de Luxembourg par un chasseur de nuit piloté par Lt Helmut Bergmann à 16000 pieds - Avion en feu évacué en parachute vers 01h30
Commentaires Décollage 23h41 le 10 de Graveley , Cambridgeshire UK
Sources ** J-L Maillet (sources: lostbombers / CWGC) / Michel Auburtin (source: La Guerre Aérienne
au-dessus du département des Ardennes
Vol 1 Juillet 1940 - Décembre 1943
par F et P Roger
Livre: La Guerre Aérienne-Vol 1
-p58) / https://35squadron.wordpress.com/2018/11/16/captains-of-aircraft-1943 / National Archives Kew
Historique 16/10/2011=Création - 31/01/2015=Ajout circonst,comm évadé - 23/11/2016=Ajout lien - 20/04/2021=Ajout prénoms,comm Pil/Modif circonst - 29/05/2021=Ajout rapports - 18:36:00=Ajout Rapp perte
Grade Prenom Nom Poste Corps Etat Lieu d'Inhumation Commentaires
Sgt Anthony Claude Beddoe Mec RAF VR Décédé Cim Com Fleigneux (08) TJ * 904734 – 26 ans – Fils de Claude et Helen Dorothy Beddoe of Knowle, Bristol UK – mari de Blanche Beddoe
Sgt John Richard Jones Nav RAF VR Prisonnier 1334366 - PoW No.1012- Stalags Luft I/Luft VI/L4 - Fiche de prisonnier WO 416/201/216
Sgt Ronald Arnold Kempsell Rad/M RAF VR Prisonnier 1377258 - Né le 26/08/1912 à London UK - PoW No.1013 - Stalags Luft I/Luft VI/L4 - Fiche de prisonnier WO 416/206/361
Sgt Samuel James Knight MitA RAF VR Décédé Cim Com Fleigneux (08) TJ * 1311941 – 22 ans – Fils de Samuel Howard Knight et Gladys Mary Knight, de Dundry, Somerset UK
F/O George Frank Lambert Pil RAF En fuite 63419 - Né le 02/03/1920 - Melton Constable, Norfolk UK - 23e mission - Evasion vers la Suisse puis Pyrénées/Espagne/Gibraltar - Retour UK 24/02/1944 - Rapport WO 208/3318/1785 - Sera tué le 05/07/1944 avec le Lancaster ND731 et inhumé à Emancé (grade: Sq/L)
F/O Vernon Reginald Matthews Bomb RAF VR Décédé Cim Com Fleigneux (08) TJ * 122220 – 22 ans – Fils de Reginald Charles et Winifred Lilian Matthews, de Milehouse, Plymouth UK
Sgt Reginald Albert Nason MitS RAF VR Décédé Cim Com Fleigneux (08) TJ * 1397903 – 21 ans – Fils de William J. Nason et Maud M. Nason - mari de Gladys Ivy Nason, de Gisleham, Suffolk UK
* L'astérique placé à la fin d'un lieu d'inhumation indique qu'il est confirmé
** Les sources sont citées chronologiquement en fonction des nouvelles informations reçues ou trouvées
Fiche tech Correspondance grades Abréviations utilisées Filières d'évasion Camps de Pow Bases RAF/USAAF Utilitaires
Compléments (rapports - helpers - récits - liens - photos)
Rapport de perte K.134 du DT806 - ( Briefed Outward Route : Base - 5000N 0132E - Oppenheim - Target.
1. the Halifax took off from Graveley at about 22 hours. The moon was in the first quarter and the weather was fine apart from scattered patches of cumulus cloud at about 4,000 ft.
2. The enemy coast was crossed at 14,000 ft. ans thereafter the Pilot flew a straight course with changes of height of 2,000 ft. every 3 minutes, maintaining an average of 14,000 ft. all the time. H2S was working very well and was a great help to the Navigator, but the Lancaster got a little south of track and an alteration of course was made when near Luxembourg.
3. The pilot then started to climb with the intention of reaching 20,000 ft. at the target. He had attained 16,000 ft. when the Halifax was attacked without any warning by a fighter which came in from below and eastern, possibly slightly to starboard.
4. The enemy must have opened fire at about 150 yards range and the first thing the Pilot know of the attack was tracer coming over the starboard wing. Hits were sustained all along the leading edge of the wing from close to the fuselage as far as the inner engine, though the engine itself did not seem to be damaged and continued to run satisfactorily. The Rear Gunner and Flight Engineer both reported a small fire which the latter said was situated in N°1 tank. There was no explosion. The Pilot could just see a row of holes drilled along the loading edge and a red glow behind. As far as is aware all the hits were sustained in this wing and the fuselage was untouched. He ordered the Flight engineer to keep a close watch on the fire.
Original
) - (F/O Lambert) - source : National Archives UK – PARTIE I - Traduction Ph Laroyenne
Route aller prévue : Base - 5000N 0132E - Oppenheim - Cible.
1. le Halifax a décollé de Graveley vers 22 heures. La lune était au premier quartier et le temps était beau à l'exception de plaques éparses de cumulus à environ 4 000 pieds.
2. La côte ennemie a été franchie à 14 000 pieds et par la suite le pilote a suivi une trajectoire rectiligne avec des changements d'altitude de 2 000 pieds toutes les 3 minutes, maintenant une moyenne de 14 000 pieds tous le temps. Le H2S fonctionnait très bien et était d'une grande aide pour le navigateur, mais le Lancaster [NDT : il s’agit d’un Halifax et non d’un Lancaster] s'est un peu déplacé vers le sud et une modification de cap a été effectuée à proximité du Luxembourg.
3. Le pilote a alors commencé à monter avec l'intention d'atteindre 20 000 pieds à la cible. Il avait atteint 16 000 pieds lorsque le Halifax fut attaqué sans aucun avertissement par un chasseur qui arrivait par en dessous et par l'est, peut-être légèrement à tribord.
4. L'ennemi a dû ouvrir le feu à environ 150 mètres de distance et la première chose que le pilote a connue de l'attaque était un traceur passant au-dessus de l'aile tribord. Les coups ont été subis tout le long du bord d'attaque de l'aile depuis près du fuselage jusqu'au moteur intérieur, bien que le moteur lui-même ne semble pas avoir été endommagé et qu'il a continué de fonctionner de manière satisfaisante. Le mitrailleur arrière et le mécanicien de bord signalent alors tous deux un petit incendie qui, selon ce dernier, se situe dans le réservoir N°1. Il n'y a pas eu d'explosion. Le pilote pouvait juste voir une rangée de trous percés le long du bord de chargement et une lueur rouge derrière. Autant que je sache, tous les coups ont été subis dans cette aile et le fuselage n'a pas été touché. Il a ordonné au mécanicien de bord de surveiller de près l'incendie.
Rapport de perte K.134 du DT806 - (5. Immediately his aircraft was attacked the Pilot took evasive action consisting of a steep dive. He pulled out of the dive at 14,000 ft. And opened the bomb doors preparatory to jettisoning the load. He had just done so when the Rear Gunner called out "We are being attacked again; Weave!". The Pilot at once started to corkscrew. The enemy fired only one burst from somewhere astern and no further hits were sustained. The Rear Gunner did not reply to the fighter's fire.
6. When the Pilot straightened out again the Rear Gunner and Flight Engineer both reported that the flames were spreading rapidly and that the wing was blazing fiercely. Fearing that the petrol tanks would soon exploded the Pilot gave the order to abandon the aircraft. This was acknowledge by all members of the crew. The Rear Gunner asked whether those at the rear of the aircraft should come forward, but F/O Lambert ordered them to leave from the rear hatch.
7. The Navigator, Bomb aimer and Wireless Operator left from the front hatch. When they had gone F/O Lambert, who was wearing a pilot-type parachute, engaged George. The Halifax immediately went into a violent turn to starboard. He tried to disengage George but the controls appeared to be locked and the ailerons did not seem to be functioning. The Halifax had now begun to spin but was not diving noticeably.
8. F/O Lambert now tried to leave his seat and make his way to the hatch. He was considerably impeded by the 2nd Pilot's seat which had swung up and locked in position when the Halifax first dived. After a few seconds, however, he was thrown by the spin over the hatch into the nose of the aircraft. He managed to crawl back and fell out of the hatch head first. He at once began to feel for the rip-cord but could not find it. It must have caught on something as he came through the hatch as after e few seconds the parachute opened of its own accord. During his descent he saw the Halifax hit the ground in flames followed by a big explosion. The wreckage burnt for at least 2 or 3 hours.;; F/O Lambert landed comfortably in a clearing in a wood in the Luxembourg area.
Original
) - (F/O Lambert) - source : National Archives UK – PARTIE II - Traduction Ph Laroyenne
5. Dès que son avion a été attaqué, le pilote a pris des mesures d'évitement consistant en un piqué abrupt. Il a arrêté la plongée à 14 000 pieds et a ouvert les trappes avant de larguer la charge. Il venait de le faire lorsque le mitrailleur arrière a crié "Nous sommes à nouveau attaqués; Vagues !". Le Pilote s’est mis aussitôt à faire la manœuvre du
Image issue du site 425alouette.wordpress.com
"corkscrew"
. L'ennemi n'a tiré qu'une seule rafale quelque part à l'arrière et aucun autre coup n'a été subi. Le mitrailleur arrière n'a pas répondu au tir du chasseur.
6. Lorsque le pilote a redressé, le mitrailleur arrière et le mécanicien de bord ont tous deux signalé que les flammes se propageaient rapidement et que l'aile flambait violemment. Craignant que les réservoirs d'essence n'explosent bientôt, le pilote a donné l'ordre d'abandonner l'avion. Cela a été reconnu par tous les membres de l'équipage. Le mitrailleur arrière a demandé si ceux qui se trouvaient à l'arrière de l'avion devaient s'avancer, mais le F/O Lambert leur a ordonné de partir par la trappe arrière.
7. Le navigateur, le bombardier et l'opérateur radio ont sauté de la trappe avant. Quand ils furent partis, le F/O Lambert, qui portait un parachute de type pilote, engagea Nom donné au pilote automatiqueGeorge. Le Halifax a immédiatement effectué un virage violent sur tribord. Il a essayé de désengager George mais les commandes semblaient verrouillées et les ailerons ne semblaient pas fonctionner. Le Halifax avait alors commencé à vriller mais ne plongeait pas de façon notable.
8. Le F/O Lambert a alors essayé de quitter son siège et de se diriger vers l'écoutille. Il a été considérablement gêné par le siège du 2e pilote qui s'était relevé et verrouillé en position lors du premier plongeon du Halifax. Après quelques secondes, cependant, il a été projeté par la vrille au-dessus de l'écoutille dans le nez de l'avion. Il a réussi à ramper en arrière et est tombé dans l'écoutille la tête la première. Il a commencé aussitôt à chercher le cordon de lancement mais n’a pu le trouver. Il avait dû s'accrocher à quelque chose en passant par la trappe car après quelques secondes le parachute s'est ouvert de lui-même. Au cours de sa descente, il a vu le Halifax toucher le sol en flammes suivi d'une grosse explosion. L'épave a brûlé pendant au moins 2 ou 3 heures. Le F/O Lambert a atterrit confortablement dans une clairière d'un bois de la région luxembourgeoise.

Résumé du parcours du F/O George F Lambert (source: Archives US – WO208/3318/1785):
Le F/O Lambert se pose dans une clairiere vers 01h30. Après avoir enterré son équipement, il marche vers l’Ouest, croyant être en Allemagne. Pour cette raison, il évité les contacts humains.
Il marche 4 nuits, se cachant la journée sans savoir où il se trouve, n’ayant vu aucun poteau indicateur. In enfile un pull-over au-dessus de sa « battledress » et un foulard autour de son cou et se dirige vers la Suisse.
Le 15 Avril, il est vu par un gardien de troupeau qui s’avère être un Russe. Il lui donne à manger et à boire. Depuis le 11, il vit sur sa boite de secours. Il découvre alors qu’il est près de Sedan.
Le 17, près de Stenay, à Laneuville, un fermier le ravitaille et lui conseille d’aller prendre un train à Montmédy, ce qu’il fait. Arrivé à Nancy, il n’y a pas de train pour Belfort avant le lendemain. Il sort donc de Nancy et va dormir dans un bois.
Le 19, il prend le train pour Belfort puis part à pieds vers Delle près de la frontière Suisse.
A Froidefontaine (25), il doit traverser un pont gardé par 2 français en armes. Après avoir essayé le bluff en se faisant passer pour un Polonais, il doit décliner sa vraie identité. Le plus jeune des gardes l’emmène dans un champ puis revient le chercher plus tard et l’emmène chez lui. Il y reste une nuit et le jour suivant.
Quand il est sûr d’être en Suisse, il se laisse arrêter par un garde. Il est emmené à Boncourt puis emmené à Porrentruy, puis à Berne le 27 Avril où il est libre.
On le retrouve fin 1943 dans le rapport du Sq/L Fletcher Taylor (#1787) qui a réuni un groupe d’évadés en partance pour Gibraltar. Ils passent la frontière Suisse le 8 Janvier 1944 à Soral, vont à Frangy (74) où ils sont répartis dans plusieurs maisons.
Suite à des arrestations de membres de l’organisation par la Gestapo, le groupe ne peut quitter Frangy que le 26 Janvier, en taxi jusqu’à Seyssel puis en train pour Perpignan via Lyon et Narbonne. A Perpignan, ils sont répartis dans plusieurs endroits. Lambert va chez une institutrice avec Taylor, Lister (#1024)et Brown (#1782).
Le groupe part pour la traversée des Pyrénées la nuit du 29 Janvier jusqu’à la rivière Tech. Ils passent la journée du 30 « misérablement » en sous-bois à flanc de montagne.
La nuit suivante, ils passent en Espagne et Lambert rejoint Gibraltar avec un petit groupe dont Taylor, via Figueras (où un homme leur prend leur argent et leurs cartes d’identité contre du ravitaillement), Barcelone, Madrid, Seville et Huelva en train et autocar.

Document d'inhumation à Fleigneux sur archive.cloud.cwgc.org (Lien transmis par Claude Dannau)

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