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Extrait du rapport d’enquête (source: Archives du SHD - Carton 6D33-8) "Circonstances : "Une patrouille du G C 3/6 composée du Lieutenant Rivory (Chef de patrouille) et du Sergent Leduc (équipier) décolla du terrain de "Lapasset" le 27/09/1943 [en réalité 17/09/1943] pour effectuer une protection de convoi. Lorsqu’elle fût au-dessus de l’embouchure de l’oued Chelif à une altitude de 4.000 pieds, l’équipier fit demi-tour en signalant par radio qu’il avait des ennuis mécaniques. Le Chef de patrouille fit également demi-tour et vit de grosses fumées blanches qui sortaient des pipes d ‘échappement du moteur du Sergent Leduc. Par radio il donna ordre à ce dernier de larguer, 1°) le Réservoir supplémentaire accroché sous le ventre de l'avionbelly-tank ; 2°) une porte et 3°) de se tenir prêt à sauter en parachute. L’équipier n’avait probablement pas de réception radio car il n’exécuta pas. Comme il avait encore du moteur et qu’il se trouvait à 3.000 pieds environ, le Lieutenant Rivory lui conseilla par radio de regagner "Lapasset" en conservant le plus possible son altitude. Le Sergent Leduc continua à perdre de l’altitude bien que sa vitesse (anémomètre) - Du nom de son inventeur Raoul Badin, l'appareil mesure la vitesse de l'avionBadin ne descendit jamais à moins de 150 miles. Quand il fut à environ 5 Km du terrain il sortit son train. Le Chef de patrouille lui ordonna de le rentrer et de larguer son Belly-Tank. L’ordre ne fut pas exécuté. Le Lieutenant Rivory qui suivait de près l’équipier a l’impression qu'à partir de ce moment le moteur lâcha complètement mais que le Sergent Leduc pourrait néanmoins se poser dans la zone avancée de la piste. Celle-ci fut abordée en ligne droite, face à l’Est. Le pilote se laissa probablement dévier vers la gauche et il percuta une butte de terre de 2 mètres de haut située au début et à 20 mètres au Nord de l’axe d’atterrissage. L’avion explosa et brûla. Le pilote fut probablement tué sur le coup."
Moteur Allison V-1710 n°4297131.
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