PREAMBULE

Source: Tragédies en France - Mgr L Détrez / Albert Chatelle

Conformément aux directives des alliés et du Bomber Command, les raids sur les métropoles allemandes furent momentanément suspendus pour privilégier les frappes sur les territoires français et belge. Ceux-ci furent axés sur toutes les infrastructures ferroviaires, routières, militaires pouvant empêcher à la fois le bon déroulement du débarquement et l'avance des troupes alliées lors de l'invasion du continent.
Dès lors, comme beaucoup d'autres sites, Lille connut de multiples raids qui éprouvèrent la population.

La mission sur Lille-La Délivrance cette fin de semaine pascale (9/10 avril 1944) marqua pour la première fois la naissance d'une animosité envers les alliés, à tel point que les Réseaux de Résistance rapportèrent la montée du mécontentement auprès des autorités compétentes en Angleterre.

Unités RAF engagées: Groups RAF 3 - 4 - 6 - 8, dont les Squadrons 7 - 35 - 97, 405, 419 - 428 - 431 - 434 (RCAF), les 467 - 460 - 463 - 466 (RAAF), 582 Pathfinders.

Soit un total de 239 avions: 166
Handley Page Halifax - Photo du site www.cocardes.orgHalifax - 40
Avro Lancaster - Photo du site flygplanLancaster - 22
Short Stirling - Photo www.avionslegendaires.netStirling - 11
De Havilland Mosquito - Photo www.wikimedia.orgMosquito.

CIBLE - GARE DE TRIAGE DE LILLE-LA-DELIVRANCE

En novembre 1918, lors de sa retraite, l'armée allemande a provoqué la destruction en presque totalité des infrastructures ferroviaires de la région lilloise.
Le constat fait par le Conseil d'Administration de la Compagnie des Chemins de Fer du Nord après l'Armistice est dramatique : gares, dépôts de locomotives, tunnels, ponts ont été détruits; les voies ferrées sont inutilisables, soit elles ont été systématiquement arrachées ou dynamitées, soit l'usure due à un usage intensif de la part des troupes d'occupation les rend difficilement praticables, et cela sur 2123 km de réseau.

Dès 1919, les voies principales et les gares importantes sont rétablies.

Devant une saturation rapide occasionnée par des réparations partielles et soucieuse d'une modernisation effective, la Compagnie des Chemins de Fer du Nord envisage la réalisation, à l'ouest de l'agglomération lilloise, de nouvelles infrastructures (gares, triages, dépôts) adaptées à la nouvelle demande du trafic.

Le 2 mai 1919, la Compagnie des Chemins de Fer du Nord présente un projet d'édification de la gare de triage de Lille-la Délivrance qui serait exécuté sur un terrain de près de cent hectares, presque inhabité, situé en grande partie sur le territoire de la commune de Lomme, entre les hameaux du Bourg et du Marais.

Le 25 août, par décision ministérielle, le projet est entériné. En quelques mois surgit du sol un important complexe ferroviaire: Lille-la Délivrance.  Dès décembre 1920, celui-ci est opérationnel.

Munie de tous les perfectionnements techniques alors connus, Lille-la-Délivrance dessert avant tout la ceinture industrielle de Lille et ses gares : Fives-Lille, Lille-Saint-Sauveur, Lille-Sud, Loos, Haubourdin, Sequedin, Lomme, Lambersart, Saint-André et la Madeleine.
De plus, elle ravitaille en matières premières et charbon le secteur Roubaix-Tourcoing.
L'intensité de son trafic en fait le principal centre de triage du réseau. Il présente quinze voies de réception, cinquante sept de débranchement et de formation, ainsi que de nombreuses cabines d'aiguillages électriques ou mécaniques, ce qui lui permet de réceptionner et de réexpédier chaque jour quelque deux mille cinq cents à deux mille neuf cents wagons.

BOMBARDEMENT 

• Déroulement de la mission :
• Décollage des différentes bases entre 22h15 et 23h45
• Marquage de l'objectif par les TI (Target Indicator) rouges entre 00h38 et 00h42
• Début du bombardement vers 00h48
• Bombardement du SO vers le NE en trois vagues successives en deux intervalles de 20 mn et 15 mn entrecoupés d'un léger répit
• Peu de recours au balisage par des TI verts limitant la zone à "arroser"
• Fin du bombardement vers 01h20


• 2200 bombes lancées par la RAF sur une zone de 8 km sur 4
• 1336 sur les installations ferroviaires provoquent la destruction de plus de 70% des infrastructures et matériels roulants
• 250 sur la cité des cheminots
• le reste, soit plus de 600, sur les agglomérations avoisinantes

• Pour le Bomber Command, la mission est une réussite car les infrastructures ferroviaires sont presque totalement détruites et, pense-t-il, inutilisables pendant un certain temps.
  Bientôt, dès le 18 avril, la voie ferrée principale desservant la gare sera réparée.

PERTES ET DEGATS 

• Pertes alliées :
• Lancaster III ND701 TL-F 35 Sqn - Abattu aux environs d'Abbeville (Somme) - Équipage : 2 tués, 4 prisonniers, 1 évadé.

• Pertes matérielles :
• Lomme: On décomptera près de 1600 impacts (chiffre variant selon les sources) sur la gare de triage, la Cité des Cheminots, l'Avenue de Dunkerque limitant au nord la Cité.

Lille la Délivrance - Photo prise le 11 avril vers 16h: l'incendie persiste encore. Légende : a) prison cellulaire de Loos-lez-Lille - b) complexe ferroviaire de Lille-la-Délivrance - c) bordure de la cité-jardins.



• Gare de triage et complexe ferroviaire - (b):
Les destructions sont localisées en grande partie dans la moitié nord du complexe.

• Dans la gare, incendiée complètement, les voies principales d'arrivée et de départ sont coupées en 25 endroits sur 800 mètres. La raquette circulaire, donnant accès à l'extrémité nord pour les trains provenant du sud, est hors d'usage. Il en est de même pour les trois voies principales d'évitement.
• Dans la zone de triage la presque totalité des voies de garage, sur lesquelles gît un enchevêtrement de carcasses de wagons détruits, est ripée, tordue ou pulvérisée.
• Les ponts permettant la sortie des locomotives et l'accès à la gare sont broyés.
• Le grand pont métallique menant aux voies de réception a été déplacé par le souffle des explosions. Ses supports se sont affaissés mais non effondrés.
• Une passerelle est basculée, les culées et mur de soutenement sont ébranlés, les dépôts de locomotives et du matériel roulant sont gravement endommagés.


Quant aux cabines d'aiguillages, sur les six stations deux sont détruites; les quatre autres restant fonctionnelles.

• La cabine 1, à la sortie sud, a ses fenêtres soufflées. Ses aiguillages sont intacts.
• La cabine 2 est utilisable et permet encore la sortie des voies de garage.
• La cabine 3, gérant 41 voies de garage, a peu souffert.
• La cabine 4 est intacte bien que son mat d'éclairage ait été sectionné plus tard par l'explosion d'une bombe à retardement.
• Les stations 5 et 6 sont rasées.
• Le triangle de tournage et le gril de sortie sont anéantis.


Sur 2959 wagons présents, de 2124 à 2180 (suivant les sources) sont gravement endommagés dont 100 pulvérisés.
• 40% de ceux-ci sont inutilisables. Ils appartiennent à la Reichsbahn (transport de matériel militaire et de munitions), et à la Eisenbahn Bezirks Direktion (administration régionale allemande sous contrôle de la Werhmacht, Lille étant en Zone Interdite sous l'administration de Bruxelles). <
• 19 locomotives sont hors service, 36 gravement atteintes, et le nombre de locomotives réparables n'est pas connu. Un convoi de munitions et d'armement en attente sur une voie explose vers 00h52.
• Le bureau de l'exploitation, la lampisterie, le dortoir des mécaniciens et conducteurs, les bâtiments du service d'hygiène ont été emportés par le souffle de déflagrations.
  


• La Cité des Cheminots (Cité-Jardins) - (c)
• Origines:
Les concepteurs du projet, sous l'impulsion de Raoul Dautry, prévoient jouxtant la gare de triage une cité-jardins destinée au logement du personnel employé sur le site de la gare de triage. Dès juillet 1926 le ministère des travaux publics et des transports approuve le projet d'établissement de la Cité des Cheminots de Lille-la Délivrance.
La construction de cette cité, face à une grave crise de logement sévissant dans le Nord, permet de loger les agents et leurs familles et de les fixer avec édification de maisons de qualité à loyer modéré, dans un cadre privilégié où tous les services sont proposés: écoles (maternelle, primaire, professionnelle, ménagère), coopérative, bains-douches, dispensaire, médecin, salle de réunions, permettant ainsi l'épanouissement de ses habitants.
En 1926 elle compte 835 logements hébergeant 3228 habitants.


• Destructions:
• 323 habitations détruites
• 123 inhabitables
• 235 plus ou moins endommagées.
Les écoles, le foyer des agents de trains, l'économat, la salle des fêtes, les installations sportives et du service social, la maison du médecin ne sont pas épargnés. Seuls des décombres apparaissent à la vue des premiers sauveteurs dépêchés sur place.



Cité-Jardins de Lille-la Délivrance (source: Aux origines de la cité de cheminots de Lille-La Délivrance (1921-1926) - Arnaud Gaboriau) légende : a-école primaire - b-terrain de sports - c-école professionnelle - d-salle de gymnastique - e-bains-douches - f-école maternelle - g-maison du docteur - h-salle de réunions et fêtes - i-école ménagère - j-coopératives - k-ateliers et bureau du district - l-logement du magasinier - m-coopérative - n-foyer des agents de trains - o-service médical - p-station d'épuration




Place Trocmet (située au niveau du service médical (o) longeant la voie principale) après le bombardement - (Sources : généawiki-Lomme)



• Lomme-Ville et le voisinage - (a): Quartiers de la Croix de Pierre, du Marais, du Mont à Camp, Lambersart, Sequedin, Haubourdin, Loos Lez Lille, Wattignies, Marquette
• 466 maisons détruites
• 1957 inhabitables
• près de 2250 endommagées
• Avenue de Dunkerque un convoi allemand est atteint provoquant l'incendie de 2 camions
• Sites industriels : une quinzaine d'usines sont plus ou moins touchées. Les filatures ou tissages Leurent, Delsalle-Desmet, Nicolle Frémeau, les établissements Dion, Vendeuvre, Saurer, Novo, Mory, Delannoy, les Grandes Coopératives Flandres et Artois


• Sequedin:
  
  • Une batterie de DCA est anéantie


• Lille:
  
• 23 maisons détruites
• 40 inhabitables
• 60 endommagées


• Loos-lez-Lille:
  
• Sites industriels: Imprimerie Danel, Filatures Thiriez, usines Kulhman.
• 2 gazomètres contenant 50000 m3 de gaz sont la proie des flammes.


• Prison cellulaire de Loos-lès-Lille:
Située à 2,3 km SO de Lille-la Délivrance (a) elle reçoit 28 bombes.
Les impacts sont situés à la fois à l'extérieur et l'intérieur de celle ci. Elles provoquent quatre brèches dans le mur d'enceinte.

La section française est la plus atteinte. On déplore quinze prisonniers et gardiens blessés. Les portes des cellules ont été pour la plupart disloquées. 204 prisonniers français prennent la fuite ainsi qu'une dizaine de femmes de la section allemande. Peu d'entre eux seront repris.
Par contre, dans une autre partie de la prison, devant la panique provoquée par le bombardement, les soldats allemands ouvrent les grilles, libérant les internés qui, avec des madriers, tentent de défoncer une porte donnant accès sur l'extérieur; des gardiens, aidés par des allemands en armes, réussissent à enrayer les évasions.

Hélas le F/Lt D R Matheson (411 Sqn RCAF) abattu le 1er décembre 1943 sur son Spitfire IX entre Bavincourt et Bailleulmont (12 km SO Arras), incarcéré le 9 avril 1944 à Loos après avoir été arrêté à Beaumetz-les-Loges avec des membres du réseau d'évasion qui l’hébergeait, ne put profiter de ces circonstances.
Il fut transféré au Stalag III Sagan où il contribua à l'élaboration et au creusement du célèbre tunnel.

• Pertes humaines : près de 500 morts ou disparus (certaines sources indiquent 456). De 250 à 450 blessés.
• Lomme et agglomérations avoisinantes: 423 morts dont 156 à la Cité des Cheminots. 250 à 400 blessés ou plus. Sur leurs lieux de travail 9 cheminots furent tués, 27 autres blessés
• Lille: 36 morts, 50 blessés.

COMPTES RENDUS DE MISSION

• 7 Sq - 6 équipages engagés.
• Cible gare de triage Lille-Délivrance.
• Nuages fins qui empêchèrent le repérage mais le marquage et le bombardement furent bien concentrés.
• Deux violentes explosions dont le rougeoiement fut visible à plus de 50 miles (env 80 km) tout au long du retour furent observées. 


• 97 Sq - 3 équipages engagés.
• mission de nuit en collaboration avec le 105 Sq équipé de
  De Havilland Mosquito - Photo www.wikimedia.orgMosquito - Lille est la cible.
• Pleine lune. Moyennement nuageux (4/10 eme). Plafond à 5000 pieds. Bonne visibilité.
• Les TI (TI RSF: Target Indicator Red Spot Fire - Bombes incendiaires et pyrotechniques qui agissent tels des feux de Bengale lancées par les Pathfinders pour marquer l'objectif
  Peuvent être de couleur rouge, jaune ou verte
  Délimitent l'objectif au solTI RSF) rouges sont bien visibles à 00h38 et la cible est bien signalée.
• Éclatement des bombes autour des TI avec signalement d'explosions.
• À 00h52 une explosion de grande intensité est aperçue par la plupart des équipages.
• Peu de tir de flak lourde qui est inefficace. Pas de projecteurs. Légère activité aérienne.


• ND739 "Z"
• Équipage: W/C E.J.Carter - F/Sgt G.Dunning - F/L J.J.Conley - F/L A.E.Carlton - F/Sgt A.W.Burnell - Sgt J.Peill - W/O E.L.Wright.
• Décollage: 22h35 - Atterrissage: 01h50.
• Chargement: 12 x 1000lb, 2 x 500lb.
• Pleine lune sur Lille moyennement nuageux (4/10 eme). Plafond à 5000 pieds. Visibilité bonne.
• Bombardement de 16000 pieds sur les TI rouges. Le marquage par les TI rouges fut constant.
• Lors de l'éclatement de nos bombes une terrifiante explosion s'éleva au dessus du plafond nuageux suivie par une autre deux minutes plus tard.
• A 00h37, le mitrailleur arrière (W/O Wright) rapporte la présence d'un Me109 sur le quart tribord vers le bas à approxivement 600 mètres. Celui ci donne l'ordre de plonger à tribord ce qui fut effectué. Décrochage de 1500 pieds. Le pilote fit des vrilles à spirales serrées permettant au Lancaster de se réfugier dans la zone sombre du ciel.. l'ennemi rompt la poursuite et ne fut plus revu. Pendant le virement, les mitrailleurs ouvrirent le feu sans résultat. L'avion ennemi ne tira en aucun moment. Le raid est considéré comme un succés.


• ND764 "H"
• Équipage: F/L C.S.Chatten - Sgt C.Baumber - P/O T.Campbell - W/O I.Stephens - P/O W.A.Reffin - F/Sgt G.Leonard - F/O Sherman.
• Décollage: 22h50 - Atterrissage: 01h55.
• Chargement: 12 x 1000lb, 2 x 500lb.
• Bonne visiblité sur la cible Clair de lune. Plafond moyennement nuageux (4/10 eme).
• Bombardement de 16000 pieds au centre des trois TI rouges. Premier TI rouge à 00h39 et la cible à partir de ce moment fut continuellement marquée et dans une bonne concentration.
• Les éclatements des bombes sont visibles autour de la concentration des TI. La cible fut obscurcie peu de temps après par des fumées noires dans la zone délimitée par les marqueurs.


• ND807 "P"
• Équipage: .F/L C.B.Owen - Sgt D.E.Lacey - F/O O.W.Shires - P/O T.W.Leak - P/O K.Knowles - F/Sgt K.Forrest - W/O J.T.Stanton
• Décollage: 22h45 - Atterrissage: 01h45.
• 12 x 1000lb, 2 x 500lb.
• Cible attaquée de 16,000 pieds. Pleine lune. Bonne visibilité. Plafond moyennement nuageux (3-4/10 eme) vers 6/7000 pieds.
• Beaucoup de bombes éclatent autour des TI. La cible ne put être repérée par la présence de nuages .
• Explosion visible à l'Est des TI à 00h41 suivie par trois autres.

• 405 Sq RCAF - 7 équipages engagés.
• Les sept avions Lancaster III participent en premier à l'attaque, lançant 83 x 1000 MC Ib, 14 x 500 MC Ib de 00h49 à 00h58 heures entre 15700 et 16400 pieds.
• Météo: minces nuages épars sur cible - moyennement nuageux à couvert et très couvert de 4000 à 15000 pieds.
• La cible a été marquée par une excellente concentration des TI rouges. Très peu de TI verts, pour baliser la zone de bombardement, ont été vus. Le bombardement a été très concentré sur les TI rouges. Seul un bombardement en dehors de la cible a été signalé.
• Flak estimée: de 2 à 10 canons lourds et légers. Projecteurs: nuls. Sept avions ont tenté de prendre des photographies.


• 
  Avro Lancaster - Photo du site flygplanAvro Lancaster III "H" "Avions pénétrant à intervalles réguliers dans la force principale pour remarquer ou renforcer les TI existantsSupporter "
  • Equipage: F/S F A Smitton - W/O E W Stringham - F/O L R Stein - F/S J W Shurvell - Sgt G E Moore - Sgt G E Moore - Sgt J M Shaw - Sgt E E Thorn.
  • Décollage : 22h57 Atterrissage : 01h54.
  • Chargement : 12x 1000 MC Ib, 2x500 MC Ib. Moyennement nuageux (4/10 eme). Bonne visibilité sur la cible.
  • Chargement de bombes libéré à 00h50 de 16000 pieds centré entre les deux TI rouges tombés en cascade à 00h42.
  • En approche de la cible à 00h42, vu la chute des deux TI rouges. Avons bombardé sur ceux qui étaient alors au sol et sur ceux qui se consumaient. À 00h52, avons vu une grandiose et jaunâtre explosion.
  • Retour à la base sans dommage. Tentative de photographier la zone.

• 419 428 431 434 Sq RCAF - 53 équipages engagés.
• Les 53
  Halifax - Photo du site www.cocardes.orgHalifax lancèrent sur la cible, à une altitude échelonnée entre 13000 et 14000 pieds, 545000 Ibs de bombes hautement explosives.
• La gare de triage fut sévèrement endommagée, mais cette action provoqua beaucoup de pertes civiles dans les agglomérations avoisinantes.

CONCLUSION

Déjà traumatisée par le massacre par les SS dans la nuit du 1 au 2 avril 1944 de 86 civils innocents, suite à un déraillement provoqué, la population de Lomme et de ses environs subit, lors des fêtes pascales, un effroyable bombardement. Il était destiné, selon les directives du Bomber Command, à neutraliser et paralyser tous les mouvements de troupes ennemies en vue du débarquement.
Malgré les précautions prises par la RAF, sur recommandations de Winston Churchill, ce raid sema mort et désolation.
Lille et sa périphérie, centres industriels importants et stratégiques, connurent différents raids dès 1941, signes avant-coureurs d'une libération ardemment souhaitée et qui furent acceptés par une population asservie par l'occupant.
Mais devant l'ampleur des destructions et des pertes civiles, des voix s'élevèrent pour la première fois parmi les victimes et la population, qui n'hésitèrent à traiter de "salauds" les aviateurs.
Cette rancoeur s'amplifia par la suite par les différents raids alliés qui provoquèrent encore la mort de plus de mille personnes. Elle ne s'estompa que bien des années après la libération.

SOURCES ET LIENS

• Livres:
• Quand les alliés bombardaient la France 1940-1945. Eddy Florentin.
• Quand Lille avait faim. L.Detrez.
• Tragédies en Flandres. Mgr L. Detrez. Albert Chatelle.
• The Bomber Command War Diaries. Martin Middlebrook and Christ Everitt.
• Bomber Command Losses of the Second World War 1944. W R Chorley.
• Liens :
• Histoire de la commune de Lomme sur fr.geneawiki.com
• La Cité de La Délivrance sur www.lille.fr
• Aux origines de la Cité Cheminots de La Délivrance (1921-1926) Arnaud Gaboriau sur rhcf.revues.org
• La cité jardin des cheminots de Lomme La Délivrance sur lomme-des-weppes.wifeo.com
• Les Cités-Jardins de la Compagnie de Chemin de Fer du Nord sur www.cdclens.fr
• RAF Oakington An Operational History sur www.airfieldresearchgroup.org.uk
• Un très violent Bombardement Aérien Peter Cook (en anglais) sur myweb.tiscali.co.uk
• Bombardement Lille-Délivrance images d'archives sur www.ina.fr
• Lancaster ND701 TL-F sur francecrashes39-45.net
• 405 (PFF) Squadrons F/S George Edwin Moore RCAF (cliquer sur liens en rouge) sur freepages.genealogy.rootsweb.ancestry.com
• Opérations journalières 97 Sqn sur www.97squadronassociation.co.uk
• Raoult Dautry sur fr.wikipedia.org
• Cité de La Délivrance : Monument élevé en mémoire des victimes. sur www.aerosteles.net