Crash Landing du Spitfire - Mk.IX - s/n MK260 FU°K
Fiche France-Crashes 39-45 modifiée le 23-02-2024
Date Nation Département Unité - Mission
06-07-1944 Angleterre/Common. Orne 453 Sq RAAF - 83 Gr Reconnaissance armée sur la Normandie
Localisation Près de La Morlandière - Cne de Cerisy-Belle-Etoile (1,6 Km NE)
Circonstances Touché par la flak - Se pose sur le ventre en campagne vers 20h15-
Commentaires Décollage 18h30 du terrain B-11 Longues-sur-Mer (14)
Sources ** André Hautier (source: Listes des chasseurs et équipages perdus:
Royal Air Force - Fighter Command Losses of the Second World War
par Norman LR Franks
NLR Franks
) / Jean-Luc Maillet
Historique 06/10/2014=Création - 21/01/2015=Ajout comm av - 23/08/2015=Ajout 2 liens/Modif depart,local - 07/03/2022=Ajout 2 liens - 23/02/2024=Ajout rapport
Grade Prenom Nom Poste Corps Etat Lieu d'Inhumation Commentaires
F/O Norman Keith Baker Pil RAAF En fuite 410205 - Né le 02/09/1920 à Melbourne, Victoria, Australia - Fils de James Baker, Westmere, Vic - Caché à Berjou (61) - Rapport WO 208/3348/314
** Les sources sont citées chronologiquement en fonction des nouvelles informations reçues ou trouvées
Fiche tech Correspondance grades Abréviations utilisées Filières d'évasion Camps de Pow Bases RAF/USAAF Utilitaires
Compléments (rapports - helpers - récits - liens - photos)
Rapport de fuite (F/O Baker) - ( I took off from B.11 aerodrome (T 8186) at 1700 hrs on 6 Jul to carry out a Squadron armed reconnaissance in the area of Argentan (U 2618), Domfront (T 8004), Flers (T 8721). I made a low level (15 feet) attack from 4000 feet on a truck moving along the road, which I set on fire. I heard something strike the aircraft (Spitfire IX B). I thought at first it was from debris flung up from my own cannon fire. I learnt afterwards it was from M/G fire either side of the road. I climbed up to around 4000 feet before I noticed that black smoke was pouring out of the engine. The temperature was rising rapidly. I turned for home and called up for a "homing". After a minute or so oil began to fly out of the exhaust and cover the windshield. I lost height rapidly. When around 1000 feet I decided it was impossible to make base. At the same time flames began to lick past the cockpit. I picked out a suitable field, called up and told them I was going to make a crash landing. I cut the throttle and belly landed in a field approx. T 8326. I detonated the radio set, thought the aircraft would burn itself out, left my parachute and mae-west and ran towards the edge of the field for cover. Before I made cover a young Frenchman came out and beckoned me to follow him. We both ran for about 400 yards. I found refuge in an air raid shelter. The young man went off and brought back two men - one of whom gave me his jacket. They told me to wait until they brought me some food. During this time I heard Germans rifle fire and shouting. They were firing into a large clump of bushes around the aircraft. I decided it was too dangerous for the people concerned to hang around. After a short shower of rain I made off across the fields. As I was still in view of the aircraft I pretended to be busy going along the fence tying up pieces that had been broken. Finally I crossed over a hill, losing sight of the aircraft. I passed over the Flers-Conde railway line (T 8525) and carried on across fields for about 2 miles. I then took the road going in the Flers direction. On the road I met a young man whom I stopped and explained my position. Original) - PARTIE I - source : Nat Arch UK WO208/3348/314 - Traduction Ph Laroyenne
J'ai décollé de l'aérodrome B.11 (T 8186) à 17h00 le 6 juillet pour effectuer une reconnaissance armée dans la région d'Argentan (U 2618), Domfront (T 8004), Flers (T 8721). J'ai fait une attaque à basse altitude (15 pieds) à partir de 4000 pieds sur un camion circulant le long de la route, que j'ai incendié. J'ai entendu quelque chose frapper l'avion (Spitfire IX B). J'ai d'abord pensé qu'il s'agissait de débris projetés par mes propres tirs de canon. J'ai appris par la suite que c'était le tir de mitrailleuses M/G de chaque côté de la route. Je suis monté à environ 4000 pieds avant de remarquer que de la fumée noire se déversait du moteur. La température montait rapidement. J’ai pris la direction de la base et j'ai appelé pour un "homing". Au bout d'une minute environ, de l'huile a commencé à sortir de l'échappement et à recouvrir le pare-brise. J'ai perdu de la hauteur rapidement. Quand à environ 1000 pieds j'ai décidé qu'il était impossible de retourner à la base. Au même moment, des flammes ont commencé à lécher le cockpit. J'ai choisi un terrain approprié, j'ai appelé et je leur ai dit que j'allais faire un atterrissage forcé. J'ai coupé les gaz et ai atterri sur le ventre dans un champ. (T 8326). J'ai fait exploser le poste radio car j'ai pensé que l'avion allait s'éteindre, j'ai laissé mon parachute et Gilet de sauvetage gonflable (du nom de Mary 'Mae' West au buste généreux) Mae West et j'ai couru vers le bord du terrain pour me mettre à l'abri. Avant que je me mette à l'abri, un jeune Français est sorti et m'a fait signe de le suivre. Nous avons tous les deux couru environ 400 mètres. J'ai trouvé refuge dans un abri anti-aérien. Le jeune homme est parti et a ramené deux hommes - dont l'un m'a donné sa veste. Ils m'ont dit d'attendre jusqu'à ce qu'ils m'apportent de la nourriture. Pendant ce temps, j'ai entendu des tirs de fusils allemands et des cris. Ils tiraient dans un gros bouquet de buissons autour de l'avion. J'ai décidé qu'il était trop dangereux pour les personnes concernées de traîner. Après une courte averse, j’ai filé à travers champs. Comme j'étais toujours en vue de l'avion, j'ai fait semblant d'être occupé à longer la clôture pour attacher les morceaux qui avaient été cassés. Finalement, j'ai traversé une colline, perdant de vue l'avion. Je suis passé au-dessus de la ligne de chemin de fer Flers-Condé (T 8525) et j'ai continué à travers champs pendant environ 2 miles. J'ai ensuite pris la route en direction de Flers. Sur la route j'ai rencontré un jeune homme que j'ai arrêté et lui ai expliqué ma position.
Rapport de fuite (F/O Baker) - ( He turned out to be a Russian, captured at Leningrad, and escaped from a P/W camp in Cherbourg Peninsula. He went off and collected five friends - Russian and French, one Frenchman from near Paris was an escaper from a German Labour Battalion which was en route for Germany. He spoke a little English. I stayed the night in a house with 3 Russian and 2 German deserters. Around 0430 hrs I went off with the owner of the house to Athis (T 9227) where I met a friend of his. From here on my journey was arranged.
APPENDIX C - On 7 Jul when I was taken to Athis (T 9227), by the farmer, I met M. Alfred Brisset who took me to his father's house at Bertinière (T 9824) where I stayed for two weeks. M. Alfred Brisset was a radio engineer working in a Philips factory near Athis. He was a pioneer mover in anti-German movements and tried to talk to Russians out of the German Army but they informed the Germans who began to make inquiries about him and he had to move. As I was staying in the father's house I moved too. On 20 Jul M. Rene Le chevalier and Mlle France Morischael called for me and took me to the schoolhouse of M. Ricordeau in Berjou (T 9431). Rene Le chevalier told me he was a member of the French Secret Service engaged in looking after mainly air crew personnel in the Calvados district. Mlle Morischael and Le chevalier used to travel around together most times and dashed to any plane that crashed or any parachutist that landed. I met Rene's chief, Andre ---?, who went to Paris to communicate with his H.Qs. to make inquiries what to do with me. His chief was out of Paris so he decided to keep within the area and act as opportunity presented itself. I stayed in the schoolhouse with M. Ricordeau for approximately three weeks. Next door to the school was a German H.Q. and on three different occasions soldiers were actually billeted in the schoolhouse - Austrians, S.S., and finally a colonel and his staff. I occasionally met them around and often asked me to fetch things for them.
Original
) - PARTIE II - source : Nat Arch UK WO208/3348/314 - Traduction Ph Laroyenne
Il s'est avéré être un Russe, capturé à Leningrad et qui s'est échappé d'un camp de prisonniers de guerre dans la péninsule de Cherbourg. Il est allé chercher cinq amis - russes et français, un Français de la région parisienne était un évadé d'un bataillon de travail allemand qui était en route pour l'Allemagne. Il parlait un peu anglais. J'ai passé la nuit dans une maison avec 3 déserteurs russes et 2 allemands. Vers 04h30 je suis parti avec le propriétaire de la maison à Athis[-Val de Rouvres] (T 9227) où j'ai rencontré un de ses amis. A partir de là, mon voyage a été organisé.
APPENDIX C - Le 7 juillet alors que j’étais conduit à Athis (T 9227), par le fermier, je rencontrai Mr Alfred Brisset qui m'emmena chez son père à La Bertinière (T 9824) où je restai quinze jours. Mr Alfred Brisset était un ingénieur radio travaillant dans une usine Philips près d'Athis. Il était un pionnier des mouvements anti-allemands et a essayé de parler aux Russes en dehors des déserteurs allemands, mais ils ont informé les allemands qui avaient commencé à s'enquérir de lui et il a dû s’en aller. Comme je logeais dans la maison paternelle, j'ai déménagé aussi.
Le 20 juillet, Mr René Le chevalier et Melle France Marischael m'appellent et me conduisent à l'école de Mr Ricordeau à Berjou (T 9431). René Le Chevalier m'a dit qu'il était membre des services secrets français et qu'il s'occupait principalement du personnel navigant dans le Calvados. Mlle Morischael et Le Chevalier avaient l'habitude de voyager ensemble la plupart du temps et se précipitaient vers n'importe quel avion qui s'est écrasé ou n'importe quel parachutiste qui avait atterri.
J'ai rencontré le chef de René, André ---?, qui est allé à Paris pour communiquer avec son QG. Se renseigner sur ce qu'il faut faire de moi. Son chef n'était pas à Paris, il a donc décidé de rester dans la région et d'agir dès que l'occasion se présentait. Je suis resté à l'école avec M. Ricordeau pendant environ trois semaines. À côté de l'école se trouvait un QG allemand et à trois occasions différentes, des soldats ont été effectivement logés dans l'école ) - Autrichiens, S.S., et enfin un colonel et son état-major. Je les rencontrais parfois et ils me demandaient souvent d'aller leur chercher des choses.
Rapport de fuite (F/O Baker) - ( On 28 Jul, after the BBC announced the taking of Vassy (T 7933), I set out with Mlle Morischael, M. Le Chevalier and Sgt. ------ to attempt to cross the lines north of Vassy. Before we reached Vassy we heard it had not fallen. On bicycles we road through the town, attempted to go north but were sent back by the Germans, so we rode on towards Vire (T 6432). We stayed the night at a house north of the road (T 7132) but owing to heavy fighting just north of us it was impossible to cross aver the lines. In the morning (29 Jul) to the accompaniment of machine-gun bullets and shells screaming overhead we headed for Vire. We passed three destroyed British tanks on the road. Within two kilometres of the town we turned south to Maisoncelles (T 6627) where we met refugees whe had been evacuated by the Germans. We found the road impassable so we return to Berjou. On 2 Aug I visited my spitfire and found it had been completely stripped. The French resistance in Caligny had my browning (3) plus instrument panel. The Germans had taken the "backplates" wich had rendered then unserviceable. On 10 Aug I went to La Bashamel, a mile from Berjou and stayed with M. Morischael, France's father until 13 Aug. I then returned to Bertiniere (T 9824) to stay with M. Brisset but unfortunately this house had been blown up by a Boston aircraft. For no apparent reason he had released his stick of bombs whilst flying in formation, We went off to a place a short distance from Bertiniere named Bomberie where we stayed with about 30 refugees until 17 Aug, when the Germans gave us about three hours to quit the place, with instructions to clear off towards Argentan (U 2618). They said if anybody was found in the village after 1200 hrs they would be shot. The Germans started to move in around Bomberie and we moved off and hid in a wood about 400 yards behind their position. At 1445 hrs the British shelled the road either side of the woods and the German positions in front of us. During the night the Germans evacuated Bomberie and about 0730 hrs on 18 aug we returned to Bomberie. The Germans in the short time they inhabited the place had smashed it. Everything that was breakable had been broken. A British armored unit moved into a field and I contacted the I.O. who arranged for transport back to 83 Camp and then on to Bayeux.Original) - PARTIE III - source : Nat Arch UK WO208/3348/314 - Traduction Ph Laroyenne
Le 28 juillet, après que la BBC eut annoncé la prise de Vassy (T 7933), je partis avec Mlle Morischael, Mr Le Chevalier et le Sgt. X pour tenter de franchir les lignes au nord de Vassy. Avant d'arriver à Vassy, nous avons entendu dire qu'il n'était pas tombé. A vélo, nous avons traversé la ville, tenté d'aller vers le nord mais avons été renvoyés par les Allemands, nous avons donc continué vers Vire (T 6432). Nous avons passé la nuit dans une maison au nord de la route (T 7132) mais en raison de violents combats juste au nord de nous, il était impossible de franchir les lignes.
Dans la matinée (29 juillet) sous l'accompagnement de balles de mitrailleuses et d'obus hurlant au-dessus de nos têtes, nous nous sommes dirigés vers Vire. Nous avons croisé trois chars britanniques détruits sur la route. A deux kilomètres de la ville, nous nous sommes dirigés vers le sud jusqu'à Maisoncelles (T 6627) où nous avons rencontrés des réfugiés évacués par les Allemands. Nous avons trouvé la route impraticable alors nous sommes retournés à Berjou.
Le 2 août, j'ai visité mon Spitfire et j'ai découvert qu'il avait été complètement dépouillé. La résistance française de Caligny avait pris mes mitrailleuses brownings plus le tableau de bord. Les Allemands avaient pris les "backplates" qui les avaient rendus alors inutilisables.
Le 10 août je suis allé au Bas-Hamel, à un mile de Berjou et j'ai habité avec Mr Morischael, le père de France jusqu'au 13 août. Je suis ensuite retourné à La Bertinière (T 9824) pour rester avec Mr Brisset mais malheureusement cette maison avait été dynamitée par un avion Boston. Sans raison apparente, il avait largué son chargement de bombes alors qu'il volait en formation. Nous sommes partis vers un endroit à une courte distance de La Bertinière nommé La Bomberie où nous sommes restés avec environ 30 réfugiés jusqu'au 17 août, lorsque les Allemands nous ont donné environ trois heures pour quitter la place, avec consigne de déguerpir vers Argentan (U 2618). Ils ont dit que si quelqu'un était trouvé dans le village après midi, il serait fusillé. Les Allemands ont commencé à se déplacer autour de la Bomberie et nous nous sommes éloignés et nous nous sommes cachés dans un bois à environ 400 mètres derrière leur position. A 14 h 45, les Britanniques bombardent la route de part et d'autre du bois et les positions allemandes devant nous. Pendant la nuit, les Allemands ont évacué La Bomberie et vers 07h30 le 18 août, nous y sommes retournés. Les Allemands dans le court laps de temps où ils ont habité l'endroit l'avaient brisé. Tout ce qui était cassable avait été cassé. Une unité blindée britannique s'est déplacée dans un champ et j'ai contacté l'I.O. qui a organisé le transport de retour au camp 83, puis à Bayeux.

Photos du F/O Norman K Baker sur aircrewremembered.com (lien communiqué par Claude Dannau)
Série de 29 documents d'archives pour F/O Norman K Baker, dont rapport de crash (p16) recordsearch.naa.gov.au

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