Crash du Bloch 220 - type - s/n 01 F-AOHA |
Fiche France-Crashes 39-45 modifiée le 07-08-2022 | |||||
Date | Nation | Département | Unité | - | Mission |
---|---|---|---|---|---|
03-03-1940 | France | Vaucluse | AF - Réquisitionné GA I/54 | Avec 4 autres Bloch 220, l'avion doit rejoindre la base de Vinon-sur-Verdon (Var) pour être mis à disposition de l'Etat Major du GA I/54 en vue de convoyage de frêt et des personnels |
Localisation | Au coeur des Dentelles de Montmirail sur le versant de la crête de St-Amand (736 m) - Près de Romane (2,5 km NO de Suzette) - 5 km NE de Gigondas - 17,5 km O du Mt Ventoux |
---|---|
Circonstances | Dans le brouillard, suite à une erreur de positionnement, l'avion heurte la cîme des arbres et s'écrase sur le massif montagneux de la crête de St Amand, se disloque et prend feu - 13h45 - Equipage carbonisé |
Commentaires | Décollage Lyon-Bron (69) - |
Sources ** | Michel Coste (sources: www.gayrandonneurs.com / Mairie de Vaison / Icare n°94 / www.pionnair-ge.com) / Memoiresdeshommes / Archives SHD-Cartons 2B145-3D521 |
Historique | 09/10/2019=Ajout lien - 07/08/2022=Ajout rapport |
Grade | Prenom | Nom | Poste | Corps | Etat | Lieu d'Inhumation | Commentaires |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Cne | Georges Alfred | Delage | Pil | AAF | Décédé | Inconnu | 43 ans - Né le 16/05/1896 à Benest (16) - Pilote de la 1ere Guerre Mondiale. Pilote dans les Compagnies Messageries Aériennes, Air Union, Ligne Farman et au service du parfumeur François COTY. Unité: BA 505, SAT 1/210 - Cne de décès: Gigondas (84) - Mort Pour La FranceMPLF |
S/Lt | Jérome François Xavier | Micheletti | Rad | AAF | Décédé | Inconnu | 40 ans - Né le 08/03/1900 à Marseilles (13) - Cne de décès: Gigondas (84) - Mort Pour La FranceMPLF |
Sgt | Joseph André Elie | Terrier | Mec | AAF | Décédé | Inconnu | 27 ans - Né le 02/12/1912 à Paris (75) - Cne de décès: Gigondas (84) - Mort Pour La FranceMPLF |
Fiche de cet avion : à venir | Correspondance grades | Abréviations utilisées | Filières d'évasion | Camps de Pow | Bases RAF/USAAF | Utilitaires |
---|
Extrait du Compte-rendu d’accident (source SHD-Carton 2B145): La 1ère section, Capitaine Delage en tête, S/Lieutenant Laulhe à sa gauche, S/Lieutenant Rugammer à sa droite, prend de suite de l’altitude et voyage à 1500m. Le vent souffle légèrement du Nord-Est. Bientôt quelques stratus épars apparaissent en-dessus, ils deviennent de plus en plus denses jusqu’à former rapidement une couche ininterrompue qui masque entièrement le sol. Habitué aux voyages sur cette ligne, le Capitaine Delage ne modifie pas son vol. Quelques instants plus tard le Mont Ventoux apparaît, émergeant de la couche de nuages. Désireux de connaître sa position exacte, le Capitaine Delage demande son relèvement au poste de Marignane. Il est 14h21, aux appels de l’avion le poste goniométrique de Marignane envoie 15 (chiffre de vérification du code secret). Le S/Lieutenant Micheletti répond par un nombre faux. Marignane renvoie le chiffre en donnant l’heure du moment : Micheletti répond par le même nombre erroné. Marignane insiste encore. Micheletti fait la même erreur ; dans sa précipitation du départ, il a pris un autre tableau que celui du jour. Il indique finalement n'avoir pas le même tableau. Marignane ne peut régulièrement donner le relèvement et n’écoute plus F-AOHA. Il est 14h26, voyant qu’il ne pouvait obtenir son relèvement et pensant être au-dessus de la vallée du Rhône, Delage décide de descendre à travers la couche de nuages. A 14h27, il signale à ses coéquipiers qu’il rend la main mais sans leur donner le cap à suivre. Il pique dans les nuages sans changer de direction. Le S/Lieutenant Laulhe, qui connaît les dangers de la région, vire vers l’Ouest et passe devant Rugammer, moins averti, pour l’engager à le suivre dans cette direction avant de pénétrer dans les nuages. Tous deux s’étant écarté de la route suivie jusqu’ici, descendent dans les couches de nuages. Arrivé à l’altitude de 800 mètres indiquée comme le plafond inférieur de la couche nuageuse, Laulhe s’inquiète et signale à Delage qu’il se trouve à 800 mètres et toujourd dans les nuages. Il apprécie d’après son altimètre réglé à 0 de Lyon (196m). Il lui demande son altitude, Micheletti répond "oui, oui, 800m"). Il est 14h30, la manipulation est nerveuse ; elle n’a pas la netteté habituelle. Micheletti est debout regardant anxieusement devant lui. Laulhe renouvelle sa demande : le F-AOHA ne répond plus, il vient de s’écraser sur une muraille rocheuse de la montagne de Saint-Amand en vol normal NNE SSW, après avoir, 30 m avant, brisé les hautes branches de chênes au niveau du point d’impact. L’habitacle avant vole en éclat, les membres de l’équipage sont violemment précipités en avant à travers ses éléments et, déchiquetés, roulent avec l’équipement et les morceaux brisés du fuselage sur le palier surplombant la muraille rocheuse. Les réservoirs éclatent – Le feu prend aussitôt achevant l’œuvre du choc, les débris des ailes de la partie postérieure du fuselage retombent en arrière et s’immobilisent sur les buissons et les arbres. […] Photo de crash du Bloch 220 n°01 ICI Photo S/Lt Micheletti sur gallica.bnf.fr (Lien transmis par Claude Dannau) |