Crash de l' Avro Lancaster - type B I - s/n ME697 CF°A
Fiche France-Crashes 39-45 modifiée le 12-01-2021
Date Nation Département Unité - Mission
04-05-1944 Angleterre/Common. Yonne 625 Sq RAF 1 Grp Mailly-le-Camp (10): camp d'entrainement de Panzers - Fiche
Localisation Cne de St-Agnan - 20km NO Sens
Circonstances Abattu par un chasseur de nuit - Avion en feu - 2 membres d'équipage éjectés par l'explosion
Commentaires Décollage 21h52 le 3/5 Kelstern, Lincolnshire UK
Sources ** ExRAF / BomberCommand / CWGC / Listes des bombardiers et équipages perdus:
Royal Air Force - Bomber Command Losses of the Second World War
par WR
Listes des bombardiers et équipages perdus:
Royal Air Force - Bomber Command Losses of the Second World War
par WR Chorley
WR Chorley
Historique 14/11/2010=Création - 16/07/2015=Ajout comm équip,circonst,rapport E&E - 14/11/2015=Ajout lien - 13/08/2017=Ajout 5 photos - 10/09/2017=Ajout lien - 12/01/2021=Ajout lien,résumés
Grade Prenom Nom Poste Corps Etat Lieu d'Inhumation Commentaires
F/O Leslie Frank Medway Nav RAF VR Décédé Cim Com St-Agnan (89) E1 T4-5 * 143849 - 20 ans - Né le 05/12/1923 - Fils de Frank Stanley et Caroline Alice Medway, de Sawbridgeworth, Hertfordshire UK - 16e Op
F/O David Charles Martin Mec RAF Décédé Cim Com St-Agnan (89) F1 T3 * 52312 - 28 ans - Fils de Charles Martin, D.C.M., et Catherine Martin; époux de Anne Martin, de Battersea, London UK - 8e Op
Sgt Benjamin Escritt MitA RAF VR Décédé Cim Com St-Agnan (89) E1 T2 * 1071465 - 23 ans - Fils de Benjamin et Edith Clara Escritt, de Hull UK - 19e Op
F/Sgt Walter Alec Clarence Footman Bomb RAF VR Décédé Cim Com St-Agnan (89) E1 T4-5 * 1391733 - 24 ans - Né le 11/12/1919 - Fils de Walter Ernest et Ella Footman, époux de Phyllis Irene Footman, de Bournville, Birmingham UK - 14e Op
P/O John George Johnson MitS RCAF Décédé Cim Com St-Agnan (89) E1 T1 * J/85585 - 31 ans - Né le 18/11/1913 - Fils de John William et Susan Johnson - 20e Op
Sq/L Robert William Hyne Gray Pil RAF Prisonnier 134113 - Né le 16/11/1911 - 14e Op - Capturé au Perthus (66) - Pow 6945 Stalag Luft III - Rapport WO 208/3340/1806
Sgt Patrick John Evans Rad RAF En fuite 1387533 - Né le 06/09/1920 - London UK - 13e Op - Se pose entre Villethierry et St-Agnan (89) - Fuite par Pyrénées/Espagne/Gibraltar - Retour UK 24/06/1944 - Rapport WO 208/3320/1992
* L'astérique placé à la fin d'un lieu d'inhumation indique qu'il est confirmé
** Les sources sont citées chronologiquement en fonction des nouvelles informations reçues ou trouvées
Fiche tech Correspondance grades Abréviations utilisées Filières d'évasion Camps de Pow Bases RAF/USAAF Utilitaires
Compléments (rapports - helpers - récits - liens - photos)
Le 625 squadron appartient au Group 1 du Bomber Command qui doit bombarder en second échelon. Avec le 460 squadron, il est affecté à la mission spéciale au sein de cette seconde vague qui doit « traiter » les ateliers de réparations de panzers. Dans ce but, chaque appareil transporte en plus de son chargement de bombes de 250 kg, une bombe explosive « cookie » de 2 tonnes. Le squadron perd trois appareils sur les 15 qui ont décollé de Kelstern avec au bilan 19 KIA, 1 évadé et 1 prisonnier. En plus du ME697 dont il va être question, il n’y a aucun survivant dans les deux autres appareils qui sont abattus près de la cible : le LM317 et LM515. Un quatrième, gravement endommagé a dû, au retour, faire un atterrissage forcé dans le sud de l’Angleterre à Lasham (Hampshire).

Traduction du rapport de perte K.210 – Lancaster ME697 - ( The informant is Sgt Evans, operateur radio.
1. The Lancaster took off from Kelstern at 2152 hrs. Before leaving England Gee became unserviceable, and H2S became unserviceable at the French coast.
2. The target area was reached earlier than intended, but the target was already well alight. Lancaster "A" was one of the 30 aircraft detailed to attack a concentration of tanks, and bombed the aiming point from 6000 ft in bright moonlight.
3. Not long after course on the homeward route, which lay south of Paris, height then being about 8000 ft, informant heard the rear gunner report that the rear part of Lancaster was on fire. Informant had previously been listening in to broadcasts, and this was the first intimation he had of the attack. Fishpond was not working because of H2S failure. He gathered that the fire had been caused by a fighter, but that none of the crew, with the possible exception of the rear gunner, had seen it. The Lancaster had been flying stright and level before the attack, after which the rear gunner warned the Captain to "keep diving to port".
4. As soon as he heard the report of the fire, informant seized the extinguisher and went aft towards with his parachute. The gunner said nothing, but informant concluded that the Captain had ordered the crew to prepare to abandon the aircraft. He, therefore, plugged in to the intercomm, heard the rear gunner say the flames were reaching his arm, and the went forward with his parachute. He found the bomber, navigator and mid upper gunner standing by the escape hatch in the nose, and the flight engineer was clipping on the pilot's parachute. Informant opened the window on the starboard side of the pilot's cockpit to disperse the smoke from the fire. In the fuselage the fire was now too large to control, although informant used his extinguisher as far back as his own compatment and eventually left it pointing towards the blaze. He returned and stood beside the Captain waiting for the order to jump. He had already checked that the 4000 lb bomb had released at the target, and saw that there was no fire in the wing.
Original
) - (source : National Archives UK – AIR 14/1442 – PARTIE I - par Ph Laroyenne) : L'informateur est le Sgt Evans, opérateur radio.
1. Le Lancaster a décollé de Kelstern à 21h52. Avant de quitter l'Angleterre, le système GEE est devenu inutilisable et le Radar H2S est devenu inutilisable sur la côte française.
2. La zone cible a été atteinte plus tôt que prévu, mais la cible était déjà bien éclairée. Le Lancaster "A" était l'un des 30 avions chargés d'attaquer une concentration de chars et a bombardé le point de visée à 6000 pieds au clair de lune.
3. Peu de temps après avoir suivi la route du retour, qui se trouvait au sud de Paris, l'altitude étant alors d'environ 8 000 pieds, l'informateur a entendu le mitrailleur arrière signaler que la partie arrière du Lancaster était en feu. L'informateur avait déjà écouté des émissions, et c'était la première fois qu'il avait connaissance de l'attaque. Le radar Fishpond ne fonctionnait pas à cause d'une panne de l’H2S. Il a compris que l'incendie avait été causé par un chasseur, mais qu'aucun membre de l'équipage, à l'exception peut-être du mitrailleur arrière, ne l'avait vu. Le Lancaster volait droit et horizontal avant l'attaque, après quoi le mitrailleur arrière a averti le capitaine de "continuer à plonger vers bâbord".
4. Dès qu'il a entendu le rapport de l'incendie, l'informateur s'est emparé de l'extincteur et s'est dirigé vers l'arrière avec son parachute. Le tireur n'a rien dit, mais l'informateur a conclu que le commandant de bord avait ordonné à l'équipage de se préparer à abandonner l'avion. Il s'est donc branché sur l'interphone, a entendu le mitrailleur arrière dire que les flammes atteignaient son bras, et il a avancé avec son parachute. Il a trouvé le bombardier, le navigateur et le mitrailleur supérieur debout près de la trappe d'évacuation dans le nez, et le mécanicien de bord s'accrochait au parachute du pilote. L'informateur a ouvert la fenêtre du côté tribord du cockpit du pilote pour disperser la fumée du feu. Dans le fuselage, le feu était maintenant trop important pour être maîtrisé, bien que l'informateur ait utilisé son extincteur aussi loin que son propre compartiment et l'ait finalement laissé pointé vers l'incendie. Il revint et se tint à côté du Capitaine en attendant l'ordre de sauter. Il avait déjà vérifié que la bombe de 4 000 livres avait été larguée sur la cible et avait constaté qu'il n'y avait pas de feu dans l'aile.
Traduction du rapport de perte K.210 – Lancaster ME697 - (5. The next thing informant recalls is floating down on his parachute. He is certain he did not leave the aircraft by the escape hatch, and he does not remember pulling his ripcord. He believes that he may have been thrown out of the aircraft from a height of about 4/5000 ft. On landing he found he had sprained his back and anckle. Position was at the village of Villethierry, 10 miles N.W. of Sens, and about 50 miles S.E. of Paris. The time was roughly 0200 hrs.
6. After landing, informant saw a Lancaster being followed by a fighter. He was told later that five members of his crew were buried at St Agnain cemetery. Two were said to have been found burned in the wreckage of the aircraft, three others nearby with parachutes - perhaps thrown out like informant. An airman called "Gray", possibly the Captain, was said to be safe.
Miscellaneous comments
7. Informant states that the Gee equipment never worked satisfactorily in this aircraft, although reported often to the Station Radar Section.
8. (Note ; this Lancaster was lost on its 8th operation. Radar Branch (H.Q.B.C.) state that it had 3 previous failures reported to the Station Radar Section, namely two compenent failures in Gee equipment, and one case of lack of power supply owing to the port outer engine being unserviceable).
Original
) - (source : National Archives UK – AIR 14/1442 – PARTIE II - par Ph Laroyenne) : 5. La prochaine chose dont se souvient l'informateur est de flotter sous son parachute. Il est certain qu'il n'est pas sorti de l'avion par la trappe d'évacuation, et il ne se souvient pas avoir tiré sur son lanceur. Il croit qu'il a peut-être été projeté hors de l'avion d'une hauteur d'environ 4/5000 pieds. À l'atterrissage, il a découvert qu'il s'était foulé le dos et la cheville. La position était au village de Villethierry, Yonne, à 10 miles N.W. de Sens, et à environ 50 miles au S.E. de Paris. Il était environ 02h00.6. Après l'atterrissage, l'informateur a vu un Lancaster suivi par un chasseur. On lui a dit plus tard que cinq membres de son équipage avaient été enterrés au cimetière de St Agnain. Deux auraient été retrouvés brûlés dans l'épave de l'avion, trois autres à proximité avec des parachutes - peut-être éjectés comme l’informateur. Un aviateur appelé "Gray", peut-être le capitaine, aurait été sain et sauf.
Commentaires divers
7. L'informateur déclare que l'équipement GEE n'a jamais fonctionné de manière satisfaisante dans cet avion, bien qu'il ait souvent été signalé à la section radar de la station.
8. (Remarque : ce Lancaster a été perdu lors de sa 8e opération. La Direction des radars (H.Q.B.C.) indique qu'elle avait déjà signalé 3 défaillances à la Section des radars de la station, à savoir deux défaillances de l'équipement Gee, et un cas de manque d'alimentation en raison du moteur extérieur bâbord le rendant inutilisable).

Parcours Résumé du rapport d’évasion WO208/3320/1992 du Sgt Patrick John Evans, l’opérateur radio (par Jean-Luc Maillet) :
L’heure qu’il donne de l’attaque du ou des chasseurs de nuit à 02h00 est vraisemblablement erronée (le lieu du crash n’est qu’à une centaine de km de Mailly où tout fut terminé entre 00h45 et 01h00.
Alors qu’il essaye d’éteindre le feu qui s’est déclaré à l’arrière avec un extincteur, le mitrailleur supérieur le prévient que le pilote a donné l’ordre d’évacuation. Après avoir enfilé son parachute, il se rend dans la cabine de pilotage. A cet instant l’appareil a explosé, éjectant les deux seuls rescapés : lui et le pilote.
Evans atterrit dans des bois à quelques km au nord de Villethierry (Yonne), blessé au dos et à la cheville. Il peut apercevoir un peu plus loin l’épave en train de brûler.
Parachute enterré, Evans se met en route pour se rendre compte au bout d’une heure qu’il a tourné en rond. Finalement il s’endort dans une brouette près d’une cour de ferme pendant deux heures puis repart dans les champs où il s’endort de nouveau.
Dans la matinée enfin il rencontre un homme à qui il demande où il est et s’il y a des allemands dans le secteur. L’homme qui lui a dit d’attendre revient une heure plus tard et le conduit chez lui. Il s’agit d’Aristide Saussey (*), boulanger rue du Pressoir à Villethierry.
Le maire, Robert Huré (*), qui s’est déplacé mais parle à peine anglais, revient avec son épouse Gilberte, institutrice. Personne ne connaît d’organisation qui pourrait l’aider. Evans parle d’un voyage vers l’Espagne mais il n’a pas d’argent. L’aviateur suggère alors au maire d’aller voir le curé. Quand M.Huré revient le soir, il en sait un peu plus mais Evans va devoir rester là pendant au moins une semaine.
Le 11 mai, le Maire de Pont-sur-Yonne (nom inconnu) que M. Huré avait contacté, vient le chercher en voiture pour le conduire dans sa ville au domicile de M. Golvin (*). Il y reste une semaine.
Le 18 mai, le maire et une femme qui parle anglais le préviennent qu’il prend le train de Paris le soir même à 20h00. Dans l’après-midi, un monsieur Cabin ou Gabin (« the local town-crier », littéralement le « crieur public, peut-être le garde-champêtre) lui rend visite et l’informe qu’un américain prénommé Jimmy est passé récemment à Pont-sur-Yonne.
A la gare, Evans et M.Golvin qui l’accompagne rencontrent deux femmes qui vont le conduire à Paris. Elles sont toutes les deux médecins et l’une s’appellerait Ville (*). A partir de cet instant, il passe dans les mains de la filière d’évasion Bourgogne.
Dans Paris, il loge à plusieurs adresses avant d’aller, le 21 mai, chez M. & Mme Christol (*). Lui travaille pour la société Lever Brothers, une grosse entreprise britannique de produits d'hygiène et de cosmétique.
--------------------------
(*) statut des hébergeurs ou autres personnes citées à partir de www.memoiredeshommes et helpers of allied airmen
- Aristide Saussey, 38 ans, et son épouse Madeleine Dupré, 37 ans, sont cités comme hébergeurs. L’ouvrier qu’Evans mentionne est Charles Cochin, 32 ans.
- Robert Huré, 41 ans et son épouse Gilberte Metier, 35 ans, sont cités comme hébergeurs. Le SHD conserve un dossier pour M. Huré comme membre des FFI.
- Henri Golvin, 68 ans, rue Paul Bert, est cité comme hébergeur. Son dossier au SHD ne donne aucun détail.
- Dr Ville : Il s’agit certainement de Alice Willm, 40 ans, membre du réseau Bourgogne
- Paul Jean, 52 ans et Marcelle Christol « Olga » (née Letourneau), 47 ans, sont cités comme hébergeurs 4 rue Edouard Quenu, Paris Ve. Les deux ont un dossier au SHD comme membres du réseau Bourgogne-Espagne.
- le maire de Pont-sur-Yonne à cette époque est Fernand Loirat
--------------------------
Le passage en Espagne Fin mai 1944, les 23, 24 et 25, le réseau Bourgogne procède, au départ de Paris, à l’exfiltration de trente aviateurs américains et du Commonwealth en direction des Pyrénées pour passer en Espagne. Répartis en trois groupes de dix, deux accompagnateurs guident chaque groupe. La procédure est la même : en train depuis la gare d’Austerlitz jusqu’à Toulouse ou Montauban pour éviter les contrôles en gare de Matabiau puis Tarbes et Pau où les fugitifs sont confiés aux passeurs.
Le 3e voyage du 25 mai est composé de sept de la RAF et de trois de l’USAAF :
Pour la RAF :
- Alliston, Steel de l’Halifax LV858 (fiche N°3253) et Greene de l’Halifax HX189 (fiche N°938) les deux appareils abattus dans l’Aisne en avril.
- 4 rescapés de la tragédie de Mailly : Evans , Sparks du lancaster JB402 (fiche N°51), Pittwood du ND556 (fiche N°335) et Pearce qui, sur ordre, a évacué le ND733.
Pour l’USAAF :
Thomas
du B-17 42-97077 (fiche N°2717) abattu le 11 mai dans les Ardennes, Clonts du P-47 42-75173 (fiche N°2699) abattu le 08 mai dans l’Aisne et Nice du B-17 42-3348 (fiche N°2904) abattu en octobre 1943 dans la Meurthe-et-Moselle.
Tous se retrouvent au soir du 25 mai à la gare d’Austerlitz pour prendre train de 20h30 qui n’arrive à Toulouse que le lendemain après-midi. Attente jusqu’au soir pour le train de Tarbes où le groupe passe la nuit dans la salle d’attente déserte avant de rejoindre Pau dans la matinée du 27 avec un jour de retard. Personne évidemment pour les accueillir.
Pendant que leurs accompagnateurs essayent de rétablir les contacts, le groupe attend dans un parc toute la journée pour finir dans une ferme abandonnée à quelques km de Pau. Enfin pas tous car Sparks, Maurice et Nice sont hébergés chez Léon Van de Poel (**) à Pau.
Rosemary Maëght (**) et Etienne Lalou (**)sont également cités comme contacts.
Le 30 mai tout le monde se retrouve à la gare routière de Pau. Deux autres aviateurs se joignent à eux : Alexander du Lancaster DV288 (fiche N°436) abattu dans la Somme en avril et Daugherty, un américain du B-24 41-28666 (fiche N°5026) abattu mars 1944 en Seine-Maritime (1) .
Les douze donc, prennent en car la direction de Navarrenx distant d’une cinquantaine de km puis rejoignent en voiture le point de départ de la traversée des Pyrénées. C’est un hameau à l’ouest de Barcus, peut-être Gorostibarrea. Seize fugitifs juifs sont également du voyage.
Départ le 31 à une heure du matin. Le rythme n’est pas celui escompté par le guide. Le 1e juin, le groupe n’avance pas beaucoup et reste dans une cabane une partie de la journée.
Le lendemain départ toujours de nuit à 02h00 vers Sainte-Engrace atteint au petit matin. Le groupe reste caché jusqu’en fin d’après-midi pour repartir à la nuit tombante. La frontière est franchie le lendemain 3 juin à 6 heures du matin.
Trois guides se sont succédés au cours de la traversée longue d’une quarantaine de km. Le dernier, à la frontière, indique la direction à suivre et fait demi-tour.
Les douaniers espagnols ne tardent pas à intercepter le groupe et le conduisent à Uztarroz où ils sont fouillés et interrogés puis emmenés à Isaba un peu plus bas dans la vallée pour un nouvel interrogatoire.
Le 4 juin, ultime étape à Pampelune dans les locaux de la police avant de rejoindre un hôtel. Le 6 juin, le représentant du Consul Britannique vient leur rendre visite. La nouvelle du débarquement en Normandie est certainement connue.
Evans quitte Gibraltar le 23 juin par avion et atterrit le lendemain sur la base de la RAF à Wroughton près de Swindon (Wiltshire).
--------------------------
(1) Les deux faisaient partie du groupe précédent parti le 24 mai de Paris. Au moment du départ pour la traversée des Pyrénées, le 27 ils avaient cédé leurs places pour une raison inconnue.
(**) statut des hébergeurs ou autres personnes citées à partir de www.memoiredeshommes et helpers of allied airmen
- Léon Van de Poel , est cité comme hébergeur à Pau - Etienne Lalou
Les deux ont un dossier au SHD comme membres du réseau Bourgogne
- Rosemary Maëght (née Wright) , 29 ans, de nationalité américaine (Massachusetts) a un dossier au SHD
comme « base Espagne »

Résumé du rapport de libération WO208/3340/1806 du S/Ldr R W H Gray, pilote (par Jean-Luc Maillet):
Le rapport établi début 1946 est très concis avec peu de détails. Il est vrai qu’il repose sur les souvenirs de près de deux ans du pilote.
Gray précise que ce sont deux Fw190 qui l’ont intercepté mettant deux moteurs hors service et incendiant toute la partie centrale de l’appareil et la soute à bombes.
Ejecté par l’explosion, Gray atterrit dans un bois près de Chaumasson, un hameau de la commune de Villethierry dans la même zone que Evans.
Resté inconscient une partie de la nuit, il se met en marche vers le sud après avoir fabriqué des chaussures avec les restes du parachute (perte de ses bottes de vol dans l’explosion ?). Il est reçu dans une ferme à Chaumasson par M. Beckhout (1) pour la nuit du 4 au 5 mai.
Le lendemain, avec un billet que son hébergeur s’est procuré, Gray se rend en train à Nevers. C’est ensuite Toulouse puis Perpignan toujours en train.
Arrêté le 9 mai du côté du col du Perthus, il est transféré en Pologne au Stalag Luft III de Sagan. Le camp évacué en janvier 1945 (2), Gray se retrouve au stalag III-A de Luckenwalde (30 km sud de Berlin) où il est libéré par les troupes soviétiques fin avril 1945.
--------------------------
(1) un Jérôme Eekhout, fermier, est cité comme hébergeur à Villethierry. Le SHD propose le dossier d’un Morris Eekhout, 27 ans, de nationalité américaine sans aucune précision. Seule la singularité du nom peut permettre un éventuel rapprochement.
(2) Cette évacuation à travers la Pologne et l’Allemagne à pied ou en train dans des wagons découverts en plein hiver dans des conditions effroyables reste un souvenir qui revient souvent dans les rapports de libération des prisonniers. Elle est racontée dans le livre « the Long Road » de Oliver Clutton-Brock et Ray Crompton.

Photos stèle du camp de Mailly sur www.aerosteles.net (Lien transmis par Claude Dannau)
Photos stèle commémorative sur www.aerosteles.net (Transmis par Claude Dannau)
Pertes dans la mission sur Mailly-le-Camp avec carte interactive en fin de page (vf) sur ICI
Photo équipage, récits et documents sur aircrewremembered.com (lien transmis par Jean-Luc Maillet)

Tombe F/O Medway
F/O Medway (Photo C Dannau)
Tombe F/O Martin
F/O Martin (Photo C Dannau)
Tombe Sgt Escritt
Sgt Escritt (Photo C Dannau)

Tombe F/Sgt Footman
F/Sgt Footman (Photo C Dannau)
Tombe P/O Johnson
P/O Johnson (Photo C Dannau)


Droits d'auteur, pour le concept du programme, enregistrés, www.copyrightdepot.com sous le numéro 00051925 -
Explications des menus par passage du curseur sur les menus ORB 27-2143-16 /15 - 3320_1992_EVANS - 14-1442_ME697 -. English translation by passage of the cursor (toolstips) - Fonds d'écran : www.malysvet.net